Les travailleurs d'une société chinoise sauvent la vie de deux pécheurs guinéens (Reportage)
- Par Administrateur ANG
- Le 06/06/2014 à 08:59
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Lundi dernier, les travailleurs d'une société chinoise dénommée "China Harbour Engineering Company LTD" (CHEC) ont sauvé la vie de deux pécheurs artisanaux, au large du littoral guinéen, non loin du port de pêche de Boulbinet, dans la commune de Kaloum (ville de Conakry).
Interviewé par Xinhua sur son lieu de travail à Boulbinet, Moussa Bangoura, l'un des pêcheurs sauvé a précisé que leur pirogue a été submergée à cause des vagues violentes provoquées par le passage en parallèle de deux grands bateaux de pêches industriels.
Selon lui, sans gilets de sauvetage et dépourvus de tous moyens de communication, ils (les deux pêcheurs) sont restés plusieurs heures sans aucun secours venant du débarcadère de Conakry.
C'est ainsi que les travailleurs de la société CHEC prenant leur pause de l'après-midi, ont aperçu les deux personnes en détresse qui luttaient désespérément pour se maintenir en vie contre les vagues de mer.
Informés, les responsables de l'entreprise chinoise ont donné l'accord à trois employés dont un Chinois d'aller sauver la vie des deux pêcheurs.
"Sans l'intervention rapide et efficace des employé de CHEC, nous allions mourir lamentablement dans la mer", a ajouté M. Bangoura, le rescapé.
Accompagné d'une délégation de huit responsables, le Coordinateur national des débarcadères de Guinée (CNDG) Fadjiwa Soumah s'est rendu au siège de la société pour remercier les employés de CHEC qui ont apporté un secours aux deux pêcheurs qui se noyaient au large du port de pêche de Boulbinet.
"Quand je vois une société chinoise sauver la vie à mes compatriotes guinéens, cela me fait plaisir et je suis très content", a affirmé le coordinateur, avant d'ajouter que sans l'aide des Chinois, "nous allons enregistrer deux victimes ce jours-là".
Le vice-président de l'Union nationale des pêcheurs artisans de Guinée, Sékouba Conté a estimé que plusieurs accident maritimes enregistrés dans le pays sont causés par la vétusté des moteurs des barques de pêche, le manque d'un système de radio VHF pour lancer l'alerte en situation de détresse et le manque de financement dans la protection des pêcheurs artisans locaux.
Dans un entretien accordé à l'agence Xinhua mardi, le directeur administrateur du projet d'extension du Terminal à Conteneurs de Conakry, M. Guo a indiqué qu'étant une grande compagnie nationale chinoise, la CHEC assume sa responsabilité sociale vis-à-vis des communautés où l'entreprise est installée.
"Notre travail est lié à la mer et nos employés ont l'expertise nécessaire et le savoir-faire pour apporter un secours aux personnes en danger", a commenté M. Guo.
Pour lui, la société CHEC qui devrait employer 30% de la main-d'œuvre locale dans les travaux d'entretien du terminal à conteneurs de Conakry va bien au-delà de ce chiffre dans la réalité, pour s'impliquer dans le développement socioéconomique de la Guinée.
Par ailleurs, Xin Duan, directeur général adjoint de la filiale de CHEC en Guinée, a exprimé la volonté de son entreprise à œuvrer auprès de la Guinée pour développer davantage les relations entre la Guinée et la Chine, dans un partenariat fructueux.
C'est pourquoi a-t-il indiqué, la société CHEC, tout en réalisant son contrat de travail en Guinée, a offert plusieurs infrastructures sociales et éducatives aux populations guinéennes, notamment la construction d'une école dans la préfecture de Forécariah, située à 150 km au sud de Conakry.
La CHEC est chargée des travaux d'extension du terminal à conteneurs de Conakry et le port en eau profonde à Forécariah pour le projet Simandou du bloc 3 et 4, dont le cadre d'investissement a été signé récemment entre Rio Tinto, Chinalco et la Guinée.
En septembre 2012, le naufrage d'une pirogue surchargée a fait plus de 20 morts dont des femmes et des enfants au large de Conakry.
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