Les syndicats lancent une grève générale illimitée, l'Etat décrète une journée fériée

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Le Mouvement syndical guinéen a mis sa menace à exécution en déclenchant ce lundi une grève générale illimitée sur l'ensemble du territoire national, un mouvement que tente d’atténuer le Gouvernement en déclarant cette journée fériée, chômée et payée.

Au terme d'âpres négociations avec le président de la république, Alpha Condé, un des leaders syndicaux a confirmé le maintien de leur débrayage en raison de l'échec de leurs pourparlers.

"Le mot d'ordre de grève n'est pas encore levé parce que nous n'avons pas fini de nous accorder avec le gouvernement sur la plateforme revendicative. Il y a des choses à rajouter".

Toujours selon la source syndicale, non seulement les négociations syndicales vont se poursuivre ce lundi mais aussi les responsables syndicaux comptent restituer les acquis à la base.

Dans un communiqué conjoint, six centrales syndicales guinéennes ont lancé un avis de grève générale illimitée à compter de ce lundi sur l'ensemble du pays pour dénoncer le retard volontaire accusé dans l'application de la nouvelle grille salariale et le régime des pensions.

Il y a aussi l'indifférence de l'Etat face à la situation des travailleurs de l'usine de Friguia, de la Sotelgui, de Feralux, du port de Conakry, la non application des statuts particuliers de l'éducation et de la santé, le non-respect du protocole d'accord lié à la fluctuation du prix du carburant.

Quatre ans après son élection en décembre 2010, le locataire du palais présidentiel Sékoutouréya, Alpha Condé, est confronté ainsi au premier débrayage syndical sous son règne.

En janvier et février 2007, une grève similaire déclenchée par le syndicat et la société civile d'alors avait réussi à paralyser trente sur 33 préfectures du pays, obligeant ainsi le président d'alors, le militaire Lansana Conté, à former un "gouvernement de large consensus".

Source: APA

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