Les syndicats et le patronat de Guinée demandent la résiliation des contrats de Rusal et de BSGR
- Par Administrateur ANG
- Le 18/12/2012 à 15:56
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Les 8 centrales syndicales de Guinée et le patronat ont profité de la signature du protocole d'accord portant revalorisation des salaires des fonctionnaires pour inviter le gouvernement à tirer un trait sur les contrats passés avec la compagnie russe Rusal dans la cession de l'usine d'alumine de Friguia et la cession des blocs 1 et 2 du Simandou au profit de BSGR, une société appartenant à un homme d'affaires israélien, a-t-on appris de sources syndicales ce samedi.
Ainsi dans une déclaration publiée à cet effet, les syndicats et le patronat dénoncent "la vente de l'usine d'alumine de Friguia à Rusal qui selon eux a été opérée en violation du droit guinéen en matière de cession de biens publics".
Ils ont cité au passage que "l'employeur ne fait plus face à ses obligations sociales, une situation ayant conduit à la paupérisation des populations de Fria qui sont confrontés au manque d'eau, d'électricité et d'hygiène publique".
Les syndicats et le patronat ont révélé aussi le fait que l'usine de Friguia a effectué "un emprunt auprès de la BEI (Banque européenne d'investissement), pour lequel l'Etat s'est porté garant et continue de rembourser". D'où la nécessité pour eux de rompre purement et simplement ce contrat de cession.
Pour ce qui est de l'octroi des blocs 1 et 2 de Simandou à BSGR, ils ont déclaré avoir constaté dans la procédure "des manquements graves", qui doivent conduire à son annulation.
Il conviendrait de rappeler qu'une grève paralyse les activités au sein de l'usine d'alumine de Fria depuis avril 2012. Et la direction de Rusal se dit "impuissante" à relancer les activités de cette usine dont les besoins sont estimés à 50 millions de dollars.
Quant au contrat de BSGR, le gouvernement guinéen a soulevé le problème dans le cadre de la révision des contrats miniers. La compagnie qui a passé un accord de joint-venture avec le géant brésilien Vale, entend se défendre devant la justice internationale, selon des sources proches du département guinéen des Mines.
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