Les policiers guinéens vont mourir en Russie
- Par Administrateur ANG
- Le 15/05/2012 à 10:38
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« Comme les oiseaux vont mourir au Pérou » ?
Rien à voir avec cette belle histoire du double Goncourt Romain Gary, également auteur d’un autre chef-d’œuvre écologiste avant la mondialisation de ce thème. Justement là il s’agissait du massacre d’éléphants. L’histoire qui suit, narre pour la nième fois un lamentable désamour entre des policiers et la haute autorité guinéenne.
Mais pour ceux qui suivent les actualités françaises, la justice française qui a ceux qui suivent l’actualité française, quand la Justice accuse d’homicide volontaire, un policier, toute la Police est debout, et en tête leur chef, le toujours premier magistrat de la France jusqu’à mardi prochain. Alors que la haute autorité guinéenne a coutume de défendu les hommes en tenue en flagrant délit de tirs à balles réelles contre, il en va tout autrement depuis que l’air froid du changement à soufflé. Au point de faire fondre les neiges de Stalingrad pour ces policiers guinéens.
Donc la Guinée, ce n’est pas la France. Le goût du pognon est au-dessus de tout, même s’il s’agit de détourner l’argent d’un policier. Et quand le détourneur n’est pas un malfrat mais..
Bon rien que les faits, tels qu’on nous les a rapportés. Et nous ne sommes pas les premiers à avoir eu vent de cette Berezina guinéo-guinéenne. Lisez.
« De sources contradictoires mais finalement concordantes, nous venons d’avoir l’information qu’en Russie, depuis plus de trois semaines environ, deux Inspecteurs principaux de Police sont gravement malades et abandonnés à leur sort, sans aucune assistance médicale. Le premier souffre d’une infection pulmonaire pour laquelle les médecins ont conclu à une opération chirurgicale. Malgré l’insistance des médecins auprès des autorités de l’Académie MVD de Volgograd sur la nécessité d’une intervention chirurgicale, le malheureux s’est vu forcé de quitter l’hôpital sans soins appropriés, par manque d’assurance maladie et aussi, par défaut de garantie de payement des frais d’opération s’élevant à 40.000 roubles (1.500 us). Le Second cas nécessite une opération chirurgicale sur l’épaule.
A en croire certains Officiers de Police en situation d’étude en Russie que nous avons contactés, les responsables de leur académie ont décliné toute responsabilité face à cette obligation, sous prétexte que la prise en charge de ce type d’interventions chirurgicales n’est pas couvert par le contrat d’assistance qui lie la Russie et la Guinée. Tout fois, et à ce sujet, ils ont tenu à informer par écrit, le Ministère de la Sécurité de la République de Guinée par l’intermédiaire des différents Ministère des Affaires étrangère et ils ont également averti la coordination des policiers pour la communication de l’information à leur hiérarchie par téléphone. Depuis ce moment, ces officiers malades et qui souffrent par manque de soins appropriés, attendent la réaction du Ministre de la Sécurité Guinéenne. Mais à ce jour aucune information officielle n’est obtenue.
Quelle déception pour les officiers de Police guinéens en situation d’études en Russie, lorsque leur responsables ne sont pas intéressés par l’amélioration de leur condition de vie combien de fois misérable ! Suite à plusieurs correspondances adressées aux autorités guinéennes (les deux ministres de la sécurité, le ministère des Guinéen de l’Etranger, le ministre porte-parole du gouvernement, le Premier Ministre etc.), aucune disposition n’est prise dans le but d’évaluer le programme afin de situer les responsabilités pour atténuer leur souffrance.
Ces officiers crient à la honte face à cette image de notre pays en Russie, lorsque leur séjour constitue un réel problème pour les académies de tutelle, c’est à dire les difficultés liées au non respect des engagements souscrits par le ministère de la sécurité de la Guinée dans l’exécution du présent contrat (l’arrivée tardive des bénéficiaires, non envoie à temps de billets de vacances, impossibilité d’accès aux soins médicaux, ration alimentaire insuffisante, manque d’assistance financière etc.…), autant de causes de leur souffrance dans les différentes Académies en Russie.
Ces Officiers se demandent au nom de quelle solidarité quelques Ministres guinéens se taisent sur leur état de souffrance, car ils soutiennent mordicus, avoir expliqué leur lamentable situation au Ministre de la coopération lors de son passage à Moscou. Sous couvert des Ministre délégué des Guinéens de l’extérieur et le Ministre de la communication, ils ont adressé une demande d’assistance à son Excellence Monsieur le Président de la République, ainsi qu’au Ministre des Affaires Etrangère. Avec Monsieur le Premier Ministre, ils prétendent avoir échangé des courriers à ce propos et tout cela est conclu par un silence radio total. A leur avis, c’est sans aucun doute le Ministre chargé des réformes des services de sécurité qui ne maitrise nullement la conduite de son programme, doublé de la mauvaise volonté du Ministre de la Sécurité car, à l’instar de plus de 18 pays d’Afrique, de l’Europe et d’Asie présents dans les mêmes académies et qui s’occupent convenablement de leur délégués, la Guinée pouvait faire autant, soit en ficelant un programme de gestion répondant aux réalités du programme ou dans un autre sens dans le cadre d’une coopération qui existe bel et bien« entre nos deux pays ». Ils (les policiers contactés) soutiennent en exemple que : - les militaires guinéens perçoivent entre 6.000 et 12.000 roubles par mois et le manque de précision de leur statut de fonctionnaires et de leur grades dans le contrat, font qu’ils reçoivent les primes des recrues soit 1.100 roubles et le Ministre reste toujours incapable de régulariser cette situation. Deux poids deux mesures, - l’Ambassadeur de la Guinée est parvenu à négocier le paiement en leur faveur des frais de restauration, car le montant alloué par l’Etat russe reste plus bénéfique aux intermédiaires et ce à leur détriment. Les Russes ont écrit au Ministre de la Sécurité à ce propos et il n’y a toujours pas de réponse de la part de ce dernier, - L’assistance que le Ministère de l’enseignement supérieur leur accorde annuellement ne constitue que l’équivalent de deux mois de pécules perçus par tous les participants de ces Académies et répondant au coût de la vie de la Russie soit, 450 us par mensualité, - pendant que tous les étudiants des autres pays rentrent tranquillement chez eux pendant les vacances, le cas de Guinéens est toujours sujet de débats au sein des académies, - leur Ministère a établi une demande de spécialisation pour 5 éléments en début d’année, depuis, ces derniers par manque de suivi du programme n’étudient pas dans leur académie d’origine et ils ne sont pas reçus dans les académies sollicitées pour le transfert.
Ces insuffisances des autorités de notre pays méritent intéressement les Guinéens car, l’adhésion aux contrats internationaux par les Etats, se fait librement et exige l’accomplissement des obligations des contractants. Une Administration publique dispose toujours des moyens de mise en exécution de sa politique ou en d’autre terme, à moins de mettre fin à ce programme pour éviter de nuire à la réputation de la Guinée tout en soumettant des citoyens guinéens aux souffrances et à des humiliations inhumaines et inutiles. Nos Ministres doivent également savoir qu’ils sont nommés pour exécuter des programmes allant dans le sens de l’accomplissement des fonctions de L’Etat. Si les deux Ministres de la Sécurité estiment que ces Officiers de Police en formation en Russie parlent à tors et à travers, pourquoi au nom du principe de la contradiction, n’apportent-ils pas un démenti à ce sujet pour mieux éclairer la compréhension des uns et des autres. Il faut aussi noter que si les déclarations de ces Officiers restent vraies, il serait plus prudent d’éviter leur « perversion »,car au terme de leurs études, au lieu de servir la nation guinéenne, ils risquent de se métamorphoser en « complices » mal dans l’exercice de leur fonction qui précisément consister à débarrasser la société de ses éléments qui ont mal tourné !
Nous interpellons le Ministre d’Etat à la Sécurité et de la Protection Civile, ainsi que le Ministre Délégué Chargé de la Réforme des Services de Sécurité, pour la gestion efficiente du programme de formation des Officiers de Police en Russie, sous peine de mettre en cause leur aptitude à conduire les affaires de l’Etat. Dans tous les cas, au dire de ces Policiers et pour le cas particulier des maladies portées à la connaissance du Ministère de la Sécurité par l’ambassade de Guinée en Russie, bon nombre d’entre eux comptent porter plainte auprès d’un tribunal de la République de Guinée, contre le gouvernement Guinéen pour non assistance de personne en danger et user de toute leur compétence auprès du gouvernement Fédéral de la Russie au regard de toutes les souffrances qu’ils mènent dans ce pays pour obtenir leur rapatriement en Guinée. A la dernière minute on vient de nous informer que quelques familles des 59 officiers de police en formation en Russie, s’organisent à rassembler parents, amis et sympathisants y compris les ONG œuvrant pour les droits de L’homme pour manifester devant la Primature pour amener le gouvernement à contraindre les deux Ministres de la Sécurité à observer un minimum le respect pour les valeurs humaines et à mettre fin à leur arrogances et négligences manifeste dans la conduite des affaires de l’état.
Mamba Sanoh
Exclusivité www.nrgui.com
transmis par El Hajj Saïdou Nour Bokoum
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