Les parents d'élèves en colère en Guinée

Au cours d’une rencontre avec la presse, Mme Adama Sow, présidente de la Feuipae, a condamné fermement «la décision unilatérale» des patrons des écoles privées qui ont exigé, selon elle, le paiement obligatoire des trois mois écoulés avant l’ouverture officielle des classes en Guinée qui a eu lieu le 19 janvier dernier.

Les classes, qui sont habituellement ouvertes en octobre, ne l’ont été qu’à cette date à cause de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola en cours dans le pays depuis plusieurs mois et qui a fait plus de 1.800 morts sur plus de 2.900 cas notifiés.

Mme Sow, qui a exprimé l’inquiétude des parents d’élèves, a aussi dit qu’elle était déçue de constater que les fondateurs des écoles privées font payer aux parents les frais de scolarité des mois d’octobre, novembre et décembre derniers.

L’année scolaire, qui a commencé le 19 janvier denier, prendra fin en août, soit huit mois de cours.

«Alors, si nous devrions payer les mois d’octobre, de novembre et de décembre, nous nous retrouverons avec onze mois de scolarité à payer», a dénoncé Mme Sow qui a condamné cette situation, ajoutant que c’est le travail qui est rémunéré et non le travailleur.

La présidente de la Feguipae a interpellé les pouvoirs publics afin que «tout soit mis en œuvre pour que justice et réparation soient faites au bénéfice des victimes».

On rappelle que la majorité des parents d’élèves ont désapprouvé « la réouverture subite des classes » arguant ne pas être prêts financièrement pour la réinscription de leurs enfants, notamment pour ceux des écoles privées et aussi pour l’achat des fournitures scolaires à une période du mois où les économies sont fragilisées.