Les mobilisations de l'opposition s’essoufflent
- Par Administrateur ANG
- Le 01/12/2020 à 19:56
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La dernière manifestation en date à l’appel de l’opposition guinéenne ce mercredi 25 novembre a très peu mobilisé. L’UFDG, le parti de Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux à la présidentielle du 18 octobre dernier, continue de dénoncer « un hold up électoral ».
Les autorités estiment, elles, que cet échec prouve l’essoufflement des contestations, un mois après la réélection, pour un troisième mandat, du président Alpha Condé. Qu’en est-il réellement ?
Première raison à l'essoufflement : le manque clarté du dernier mot d’ordre, qui ne mentionnait pas explicitement les lieux et horaire de la marche de l'opposition. Difficile pour les militants de se mobiliser massivement. D’autant que les cadres influents qui avaient l’habitude de drainer des foules, font l’objet de poursuites judiciaires.
« Les militants doutent que le parti soit en mesure de les protéger à leur tour en cas de problème », affirme un observateur de la vie politique.
Précarité et inflation
Autre explication : les citoyens semblent découragés par les violences lors des manifestations. « Avec toutes les victimes de ces manifestations, les gens pensent qu’il s’agit d’une cause perdue. Les Guinéens préfèrent se concentrer sur leurs activités économiques », constate le Dr Hamidou Barry, enseignant-chercheur.
Pour cet économiste, la précarité liée à l’inflation et au coronavirus est devenue une source de préoccupation plus importante que la crise politique aux yeux des Guinéens.
« Le mouvement de contestation contre le projet de troisième mandat a démarré trop tôt, il y a un essoufflement, explique de son côté, Kabinet Fofana, qui dirige l’Association guinéenne de sciences politiques. Il y a une forme de résignation. L’opposition n’est pas parvenue à respecter ses promesses envers ses militants, à savoir empêcher un troisième mandat d’Alpha Condé. »
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