Les médias solidaires après l'attaque terroriste contre "Charlie Hebdo"
- Par Administrateur ANG
- Le 08/01/2015 à 07:14
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En réaction à l'attentat sanglant contre le journal "Charlie Hebdo" qui a fait 12 morts, selon un bilan provisoire, les médias expriment leur effroi. Les journalistes français et du monde entier se mobilisent pour dénoncer cette attaque.
Le monde du journalisme est sous le choc après l'attentat qui a visé la rédaction de "Charlie Hebdo", le 7 janvier 2015, faisant 12 victimes. Par solidarité avec ses confrères, le groupe France Médias Monde, auquel appartient France 24, a tenu à faire part de son émotion dans un communiqué.
"C’est la liberté de la presse dans l’une de ses expressions les plus fortes et les plus anciennes, le dessin de presse, qui est aujourd’hui atteinte dans des circonstances sans précédent. Tout France Médias Monde est en deuil et exprime sa solidarité à ses confrères de Charlie Hebdo, ainsi qu’aux familles de toutes les victimes de l'attentat", peut-on lire dans ce texte.
Plusieurs rassemblements, un peu partout en France, ont été lancés à l'appel de syndicats de journalisme ou d'écoles. Le Syndicat national des journalistes demande notamment à toutes les rédactions d'observer une minute de silence et de participer à un rassemblement citoyen à 18 heures place de la République, à Paris. Au sein du journal "Le Figaro", une minute de recueillement a déjà été observée vers 16 h.
"Nous sommes tous des Charlie"
Dans un communiqué, l’ensemble des sociétés des journalistes des rédactions du "Monde", des "Échos", de "L’Obs", de "Télérama", de Rue89, de Radio France, de RFI, de l’Agence France-Presse, de l’agence AEF, du "Point", de "L'Express" et de "Libération" ont également condamné "l’acte de terrorisme inqualifiable perpétré ce jour au siège de 'Charlie Hebdo'".
"Nous, journalistes, tenons à exprimer notre profonde tristesse, ainsi que notre colère et souhaitons témoigner de notre soutien à nos collègues, aux policiers et à leurs familles touchés par cet effroyable attentat. En les prenant pour cible, les assaillants ont attaqué la liberté et la démocratie. Inlassablement, les journalistes défendront ces valeurs, ce droit inaliénable à la liberté d’expression. Nous sommes tous des Charlie", exprime un message diffusé sur Facebook.
À l'antenne de la radio Europe1, le journaliste Serge July a également lancé un appel à la formation d'un comité de direction de Charlie Hebdo avec plusieurs personnalités pour que le journal survive.
"Ce sera difficile de dessiner demain"
Dans le reste du monde, de nombreux journalistes et caricaturistes ont aussi tenu à faire part de leur profond dégoût après cet attentat. L'association CFP (Cartooning for Peace), qui regroupe 108 dessinateurs de 42 pays, s'est déclarée choqué sur Twitter : "CFP est abasourdie par l’attaque tragique au siège de 'Charlie Hebdo'. Nos pensées vont aux victimes." En Australie, Peter Broelman, le président de l’association des dessinateurs de presse australiens, a déclaré sur son compte Twitter: "Comme dessinateur qui aime la liberté d’opinion, ce sera difficile de dessiner demain. RIP et longue vie à 'Charlie Hebdo.'"
En Grande-Bretagne, son confrère Niall O'Loughlin, qui travaille pour "The Independent", a choisi de mettre un fond noir en photos de profil en signe de deuil. "Mon père était officier de police, j’ai choisi de devenir dessinateur de presse pensant que c’était moins dangereux", a-t-il également écrit.
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