Les leaders des Forces vives boycottent la réunion de Ouagadougou
- Par Administrateur ANG
- Le 17/01/2010 à 11:52
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Au lendemain de la signature d'un accord de sortie de crise en Guinée, les premières divergences apparaissent. Alors que le médiateur Blaise Compaoré, mais aussi le général Sékouba Konaté, président par intérim de Guinée, souhaitaient que les deux personnalités de l'opposition, pressenties au poste de Premier ministre viennent dans la capitale du Burkina Faso pour consultations, celles-ci ont refusé net.
Sékouba Konaté a beau être devenu aux yeux de l'opposition un «héros», pour reprendre le mot employé par la syndicaliste Rabiatou Sera Diallo, ce n'est pas pour autant que les dirigeants du Forum civil cèdent à toutes ses demandes. Jean-Marie Doré et Rabiatou Sera Diallo, les deux candidats pressentis au poste de Premier ministre, ont refusé de se rendre à Ouagadougou.
Ils avaient été invités pour rencontrer à la fois, Sékouba Konaté, Dadis Camara et le médiateur Blaise Compaoré, mais les deux leaders ont estimé que les affaires guinéennes devaient d'abord se régler à Conakry. Selon des indiscrétions, les Forces vives redoutaient de se voir imposer à Ouagadougou un gouvernement dont ils n'auraient pas pu négocier la composition. Manifestement les partisans de Dadis Camara, faute d'avoir pu faire rentrer leur leader au pays, espèrent garder des portefeuilles ministériels.
En attendant, Sékouba Konaté a reçu le soutien de la communauté ouest-africaine. Jean Ping, le président de la Commission de l'Union africaine s'est félicité de l'accord de Ouagadougou, et la France, par la voix de Bernard Kouchner, a elle aussi salué l'accord, évoquant même une reprise de la coopération.
La présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf a fait le déplacement jusqu'au Burkina pour s'entretenir avec Sékouba Konaté. Préoccupée par la situation en Guinée, elle est venue s'informer au nom des pays membres de l'Union du fleuve Mano, qu'elle préside, et félicite le président Compaoré pour l'accord obtenu : « je ne connais pas encore les détails de l'accord, mais je suis ravie qu'un accord ait été trouvé, c'est bon pour la sous-région. Je suis forcément préoccupée, car la Guinée est notre voisine. Tout problème qui frappe la Guinée affecte le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d'Ivoire. Les relations sont bonnes parmi les dirigeants de tous ces pays, et nous voulons la paix et la stabilité dans notre sous-région ».
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