Les Guinéens attendent impatiemment l'entrée en fonction des députés dans l'espoir d'une embellie durable pour le pays (Analyse)
- Par Administrateur ANG
- Le 11/01/2014 à 15:57
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Le président guinéen Alpha Condé a adressé vendredi une invitation aux 114 députés élus, afin qu'ils puissent prendre part à la session inaugurale de la Législature 2013-2018 prévue le lundi 13 janvier au Palais des Nations à partir de 12 heures.
Cette invitation est conforme au décret pris le 31 décembre 2013 par le chef de l'Etat guinéen, portant sur la convocation de la dite session inaugurale de la Législature. Une législature qui va à cette occasion entrer dans sa phase active, mettant ainsi un terme à la longue attente qui a entouré la mise en place de ce parlement. Car il a fallu attendre près de 3 ans, après l'élection d'un président légitime pour réussir des élections apaisées.
Le déroulement de ce scrutin a mis un terme à la longue transition dont la Guinée avait finalement du mal à s'extirper. Ce, depuis la prise du pouvoir par une junte militaire, au lendemain du décès de l'ancien président Lansana Conté, qui avait dirigé la deuxième République durant 24 ans.
La communauté internationale à travers son implication auprès de la Guinée, a permis la tenue d'une élection présidentielle, qui a porté à la magistrature suprême le président Alpha Condé, le 21 décembre 2010.
Les législatives qui devaient suivre dans les six mois, après l'investiture du nouveau chef de l'État, n'ont finalement pu se tenir que le 28 septembre 2013.
Cette crispation de la vie sociopolitique a eu des répercussions négatives sur le décollage économique du pays, et malgré les efforts du gouvernement, la croissance n'aura été que de 2,5% pour l'année qui vient de s'achever. Pour 2011 et 2012, cette croissance a atteint à peine 4%, selon des sources concordantes.
Nous ne perdrons pas de vue l'atteinte du point d'achèvement réussie par les nouvelles autorités. Une prouesse qui a permis d'effacer plus de 2 milliards de dollars de la dette guinéenne auprès des partenaires au développement. Ainsi que l'adoption d'un code minier attractif pour les investisseurs dans ce secteur clé de l'économie guinéenne.
Mais toujours est-il que nombreux sont les investisseurs qui bien qu'ayant tâté le terrain, qu'ils auraient trouvé propice à leurs investissements, ont décidé d'attendre que le pays sorte de cette zone de turbulence, qu'est la transition, pour traduire leurs promesses en actes concrets. L'installation d'une nouvelle assemblée nationale, devant apporter un équilibre dans l'édifice démocratique que les nouvelles autorités ont promis de bâtir.
Avec un parlement légitime, la Guinée va présenter une image plus positif, et cela ne pourra qu'ouvrir des perspectives énormes pour les secteurs de l'emploi.
Le président Alpha Condé n'a-t-il pas rappelé dans son discours de Nouvel An, prononcé le 31 décembre dernier, que "le défi que les Guinéens devront relever tous ensemble en 2014, est celui de poursuivre une gestion économique qui créerait une prospérité partagée, réduirait la pauvreté et améliorait le niveau de vie de tous nos concitoyens".
Avec cette nouvelle assemblée qui doit prendre forme dès ce lundi, il faut croiser les doigts pour les Guinéens, afin que ce rêve d'une Guinée prospère et loin des tumultes, caressé il y a si longtemps devienne enfin une réalité.
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