Les États membres de l'OCI affichent leur unité à l'occasion du 40ème sommet de l'institution à Conakry

Les discours prononcés lors de l'ouverture de la 40ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) semblent obéir tous à un fil conducteur, qui dénote de l'unité des États membres de cette institution, dont le rôle dans la défense des intérêts du monde musulman est déterminant.

Les différents discours mettent en effet un accent particulier sur la question palestinienne, la situation de crise en Syrie, le sort des musulmans du Myanmar, les Rohingyas, qui subiraient des exactions en Birmanie. Cela était palpable dans l'intervention du président sortant de la 39ème session du Conseil des ministres des Affaires Etrangères, le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, qui a dépeint dans un tableau assez sombre, la gestion du dossier palestinien, insistant sur le devoir qu'avait l'Organisation de tout mettre en œuvre pour parvenir à la création d'un État palestinien.

François Louncény Fall, ministre guinéen des Affaires étrangères, qui a repris le flambeau en tant que président de cette 40ème session, va s'inscrire dans la même logique, en citant au nombre des préoccupations de l'OCI, le dossier palestinien. Auquel il a greffé la crise syrienne, la préservation et la défense de la culture islamique. Il n'a pas manqué de flétrir l'extrémisme, qui à ses yeux favorise l'éclosion de l'islamophobie à travers le monde.

Le Président guinéen Alpha Condé, président de cette conférence a dans son discours de circonstance défendu la cause palestinienne, en affirmant que ce territoire avait enfin besoin d'être érigé en État, dont les frontières devront obéir au tracé d'avant 1967.

Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre malien des Affaires étrangères, a pour sa part suggéré que l'OCI "s'implique dans les débats sur les rapports entre la religion et la politique dans un monde moderne où certains excès alimentent l'extrémisme religieux au nom de l'islam'', qu'il considère comme une religion "saine".

En fin de cérémonie, le Président Alpha Condé a élevé le Professeur Ekmeleddine Ishanoglu, secrétaire général sortant de l'OCI, et Dr Ahmed Mohamed Ali, Président de la Banque Islamique de Développement, aux grades de Commandeurs de l'ordre national de mérite, pour les services rendus à l'OCI.

Cette première journée de la CIMAE a été marquée aussi par la distinction de deux personnalités de l'institution, dont Professeur Ekmeleddine Ishanoglu, secrétaire général sortant de l'OCI, et Dr Ahmed Mohamed Ali, Président de la Banque Islamique de Développement (BID), qui furent ainsi élevés aux grades de Commandeurs de l'ordre national de mérite par le Président Alpha Condé.

Une récompense pour les "énormes" services rendus à l'OCI. La Guinée aura donc la lourde charge de présider la CIMAE, à travers son ministre des Affaires étrangères. Le Soudan occupe lui la première vice-présidence, et le Bengladesh la troisième vice-présidence. Et Djibouti va se contenter du rôle de rapporteur.

Ainsi en a décidé la conférence. Pour revenir aux conditions d'organisation de cette conférence, il faut reconnaître que les travaux de rénovation du palais des Nations se sont faits à la hâte. Et jusqu'à la veille de l'ouverture de la cérémonie, les ouvriers s'affairaient sur le chantier pour mettre une dernière main à l'ouvrage. Les membres du gouvernement étaient quasiment tous mobilisés derrière leur homologue des Affaires étrangères François Loucény Fall, pour contribuer à leur manière à l'achèvement des travaux.

Heureusement que le palais fut prêt pour recevoir les hôtes. Pour le moment la note semble bonne pour ce qui est du déroulement des travaux du sommet. Un sommet qui devra aboutir à des recommandations d'ordre politique, économique et culturelle devant dicter sans doute la conduite des membres de l'OCI, dans leur rapport avec les autres pays du monde.

Source:Xinhuanet

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