Les balles « supposées » d’A. Condé : merci à la voiture de Kouyaté !
- Par Administrateur ANG
- Le 31/08/2012 à 07:33
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Sidya Touré, président de l’UFR, vient de faire ce 27 août 2012 une révélation dont on sous-estime encore l’ampleur : la volonté d’AC de liquider physiquement les leaders de l’opposition. Il s’agit d’une information extrêmement grave car ce n’est pas un simple désir du dictateur d'éliminer toute opposition politique à son pouvoir mais un crime consistant à assassiner ses rivaux politiques. On peut se débarrasser d'un adversaire sans nécessairement lui ôter la vie.
AC est un tueur. C’est justement parce qu’il est peureux et nul, donc incapable de débattre sereinement en politique, qu’il est adepte de la force brutale à l’égard de tous ceux qui ne partagent pas sa vision de la chose publique. Dans un Etat de droit on l'aurait traduit en justice.
Maintenant se pose un problème majeur : si Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté sont encore vivants c’est parce qu’ils ont eu une chance d’emprunter la voiture blindée de ce dernier. Vont-ils toujours voir cette chance se renouveler ? AC n’a pas eu de chance dans sa funeste tentative mais qui nous dit que ce criminel récidiviste n’en aura plus ? Comprenons bien cette logique infernale : il suffit à AC d’avoir une seule chance d'éliminer ses adversaires pour qu'il le fasse mais ceux-ci doivent avoir le chance en permanence pour lui survivre !
Dans ces conditions, faut-il rester les bras croisés ? Que devriez-vous faire lorsque quelqu’un n’a pour objectif que de vous tuer ? C'est de le tuer avant qu'il ne vous tue.
Comme vous l’avez remarqué, ce n’est pas Lansana Kouyaté que j’ai remercié mais un objet précis: sa voiture blindée ! La raison en est simple car cet ancien PM ne m’inspire encore que peu de confiance. C’est vrai qu’il semble s’éloigner d’AC qui ne l’aurait pas rétribué à la hauteur de son soutien. Mais est-il pour autant de l’opposition ? Ou simplement opposé à AC ? Est-il différent d’AC ou n’a-t-il qu’un différend avec lui ? En pratique, les paroles sont utiles mais seuls les actes pèsent et comptent; en politique, ne paye que ce qui pèse.
En disant « Nous irons jusqu’au bout », qu’est-ce que L. Kouyaté veut-il laisser entendre ? Aller au bout de quoi et avec qui? Peut-être jusqu'à ce qu’AC respecte intégralement l’accord qu’ils ont signé en catimini entre les 2 tours de la dernière présidentielle tant dévoyée ?
Deux ministres « kouyanautes » ont longtemps officié dans le gouvernement d’AC et rien ne présageait leur souhait de quitter une orbite hautement rémunératrice. Lorsqu’on gravite autour d’un voleur, on finit par ramasser beaucoup de miettes. Ces ministres viennent de démissionner. Est-ce par conviction politique des intéressés ou par calcul politicien du chef de leur parti ? Quoi qu'il en soit, il appartient à L. Kouyaté, si toutefois il veut paraître crédible, de lever cette ambiguïté : sortir tardivement d'un gouvernement et ménager toujours le "chef de pays", responsable de toutes les dérives. Si l'opposition a besoin d'alliés de poids, ce n'est pas pour accumuler des kilos mais pour regrouper des cerveaux.
Pour revenir à la marche de l’opposition, on nage dans le burlesque. Le porte-parole (plutôt haut-parleur) du gouvernement, un certain Albert Damantang Camara (serait-ce un rejeton d’un des sinistres tortionnaires sous le règne de Sékou Touré ?) affirme que les forces d'insécurité d'AC n’ont pas eu recours aux armes à feu. Elles auraient donc utilisé des balles en coton et des pistolets à eau ! Ce sont ces balles « supposées » qui sont responsables des dégâts constatés ! Le ministre d'Etat chargé de la sécurité, le général Camara, ne s’est même pas donné la peine de s'exprimer sur les violences, et pour cause : ne s’appelle-t-il pas "Toto" ?
Plus les mensonges du pouvoir sont gros, plus on fait le forcing dans les médias. Ainsi le domicile de Cellou Dalein n’aurait pas été attaqué car les forces d’AC n’ont manœuvré qu’à côté pour peindre les bâtiments de ses voisins et ramasser leurs ordures ménagères ! De qui se moque-t-on?
C’est incroyable, cet acharnement contre Cellou Dalein DIALLO : on le frappe, on gaze sa concession (provoquant des ténèbres en plein jour !), on brutalise les siens et on détruit ses biens. Ce leader politique a acquis en peu de temps le statut peu enviable de l’« agressé permanent ».
Il faut changer ce statut en agressant son agresseur. La férocité d’AC s’explique par le manque de confiance en lui-même. Il sait qu’il est incapable de résoudre le moindre problème de la Guinée. Il sait aussi qu'il n’en a pas pour longtemps. Donc il pille les ressources du pays, paye grassement ses militaires pour les dissuader de le renverser (un mauvais calcul car d’après un adage, celui qui arrive à La Mecque voudra certainement atteindre Médine) et instaure le chaos en opposant les populations locales les unes aux autres.
Au rythme où AC vole le pays, il va accumuler une fortune de type « mobutiste », lui qui prétend hypocritement de pas être intéressé par l'argent! Il faut, non pas parler de législatives en ce moment, mais exiger la fin de son imposture avec le slogan « dégage ! ». En Guinée AC n’est pas un problème, il est le problème. On peut mettre fin à la criminalité d’AC plus rapidement qu’on ne le croit. Comme il n’est pas sûr de lui, il pourrait fuir à tout moment. La Guinée ne doit pas lui offrir cette occasion de fuite car il devra répondre sur place de ses crimes économiques et de sang.
Pour terminer, revenons sur les récentes déclarations de Jean-Marie Doré sur l’affaire dite de l’ « empoisonnement des militants du Rpg ». Comme il affirme en connaître les auteurs, pourquoi ne pas le mettre en examen pour connaître enfin la vérité ? De façon malfaisante mais paradoxalement utile, cet individu douteux et peu recommandable a cité ceux qui n’étaient pas, à ses yeux, coupables. N’aurait-il pas été mieux inspiré en dénonçant un suspect ?
Je vous salue.
Ibrahima Kylé DIALLO
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