Les autorités guinéennes sous pression en prélude à la visite du roi du Maroc ? (Analyse)
- Par Administrateur ANG
- Le 28/02/2014 à 07:37
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La visite du souverain marocain en Guinée maintes fois reportée pourrait avoir lieu le lundi 3 mars. Le ministère guinéen de la Coopération qui donne la nouvelle, précise toutefois qu'un communiqué officiel sera publié le moment venu, pour définir avec exactitude le calendrier de cette visite du Roi Mohamed VI.
Dans la perspective de cette visite, les autorités guinéennes s'activent à travers la commission chargée de gérer la réception et le séjour du souverain. C'est ainsi que les volets hébergement et infrastructures sont pris très au sérieux. C'est du moins ce que laisse entrevoir la démarche du gouvernement guinéen.
Dans la foulée, les services de sécurité ont été mis en alerte, avec à la clé une mise en garde adressée aux éventuels "fauteurs de troubles contre toute agitation avant, pendant et après la visite de Mohamed VI".
Des unités de gendarmerie ont commencé à se positionner au niveau des endroits stratégiques de la ville, dans le but de veiller au grain et parer à toute éventualité.
Les incidents enregistrés récemment dans la capitale, suite à des délestages de courant ont aggravé la psychose sécuritaire. Et dans cette atmosphère qui semble délétère, la pression n'épargne pas les autorités gouvernementales qui ont un grand défi à relever, à savoir empêcher tout débordement le temps que durera la visite du roi du Maroc sur le sol guinéen. Ce pari n'est certes pas impossible, surtout que les populations ont conscience que ce serait contreproductif de prendre la rue, pour quelque raison que ce soit, pendant que le pays aura cet hôte de marque sur son sol.
Au-delà du discours musclé du gouverneur de la ville de Conakry, le commandant Sékou Resco Camara, qui a interdit la semaine dernière officiellement les manifestations de rue, des discours plus apaisés pourront suivre, dans le cadre d'une sensibilisation des populations, afin qu'elles puissent réserver un accueil chaleureux au roi marocain, apprend-t-on au près de la commission d'organisation de la visite.
Concernant l'hébergement du souverain et sa suite, les mêmes sources indiquent que c'est le palais des Nations qui a été retenu, à cet effet. Ce joyau architectural, détruit lors de mutinerie de l'armée les 2 et 3 février 1996, a été rénové par les nouvelles autorités. Et c'est lui qui a abrité la conférence de la CIMAE (Conférence internationale des ministres des Affaires étrangères) de l'Organisation de coopération islamique (OCI), qui s'est tenu à Conakry au mois de novembre 2013.
Des travaux d'aménagement sont en cours au niveau de ce palais situé au coeur de la capitale, en vue de rendre plus "agréable" le séjour du souverain marocain.
Le ministre des Transports Mamadou Aliou Diallo a pour sa part visité l'aéroport de Conakry, il y a environ trois jours, pour constater de visu les efforts entrepris à ce niveau, pour garantir la réception de l'hôte de marque que la Guinée s'apprête à recevoir.
Les élus locaux, chefs de quartiers et maires ont été mobilisés eux aussi par le gouvernorat, afin de nettoyer la ville et la débarrasser de ses immondices et autres carcasses de vieux véhicules stationnés de façon anarchique le long de certaines artères.
C'est comme si cette venue de Mohamed VI mettait la pression sur les autorités guinéennes qui veulent d'une visite réussie. A cause des retombées que cela pourrait avoir sur la coopération entre les deux pays.
Car le souverain, au-delà des signatures d'accords portant sur des domaines de la pêche, de la pharmacie, de l'éducation, de l'eau, de l'électricité, pour ne citer que ceux-ci, procédera à l'inauguration d'usine de ciment et de transformation de blé sur place, par des sociétés marocaines, rapporte le département de la Coopération guinéenne.
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