Les activités économiques au ralenti quatre jours après les élections en Guinée

Au marché Madina, le poumon économique de la capitale guinéenne, par exemple, seuls les étalagistes et les petits vendeurs déambulant, sillonnent le grand espace pour écouler leurs produits. Mamadou Saidou Diallo, commerçant de tissus donne les raisons. "Ce qui nous préoccupe, c'est le lendemain des élections et non ouvrir nos boutiques. Nous voulons, certes, de l'argent mais les conditions sécuritaires ne sont pas réunies pour qu'on puisse vendre".

Dès le crépuscule, nombreux sont les Conakrykas qui préfèrent s'enfermer à la maison pour suivre la proclamation des résultats à la radio ou suivre des films. Les vendeurs de poulets en banlieue de Conakry, ont choisi de cesser leurs activités. "Je ne vends plus rien. Chacun se demande aujourd'hui qu'est-ce qui va se passer après la publication des résultats. Autrefois, je pouvais vendre plus de cent poulets par nuit mais hier, je n'ai vendu que vingt poulets", a dit Moussa Camara, vendeur de poulets grillés à Coza.

Dans cette ambiance délétère, de nombreux commerçants très versés dans la politique ont fermé leur boutique pour aller au siège des partis. "J'ai envie de savoir le score de notre parti aux législatives. Je suis très inquiet", a dit Mamadou Barry rencontré à Hamdallaye.

Certains habitants de la banlieue de Conakry, de peur des troubles post-électoraux, avaient acheté d'importantes provisions de denrées alimentaires. "J'avais acheté des provisions mais à cette allure, je crains la pénurie les commerçants vont se livrer bientôt aux spéculations".