Les acteurs politiques guinéens se doivent de trouver un terrain d'entente, pour nous sortir de ce bourbier électoral

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La stratégie de conquête, d’exercice et de maintien du pouvoir mise en œuvre par le RPG-Arc-en-ciel, est perçue par les opposants au régime et maints observateurs de la situation politique guinéenne, comme basée non seulement sur le principe de stigmatisation, d'intimidation et d'exclusion  permanentes de ses adversaires, mais aussi et surtout, sur une idéologie apologiste de la pensée unique.

Et, le moins que l’on puisse dire à ce sujet, est que cette stratégie, si tant bien qu’elle en soit une, a quelque peu atteint ses limites, avec une opposition de plus en plus large au régime du Pr Alpha Condé, dont le mode de gouvernance, s’il peut se targuer d’avoir enregistré quelques progrès significatifs sur plan économique, qui lui permettent aujourd'hui, de s'accommoder d'une vague caution des populations à la base, n’en demeure pas moins sur la sellette, avec de profondes dissensions politiques et leur corollaire de  violences, sous fond de tensions intercommunautaires.

Par conséquent, malgré la mise en place d’un cadre de concertation et de dialogue initié par le Président de la République, le déficit chronique de confiance et les prises de positions, plus qu’antagonistes que l’on observe sur l’échiquier politique actuel, ne peuvent que rendre sceptiques plus d'un, quant à la possibilité réelle d’un compromis juste, entre mouvance et opposition, par rapport à la gestion du processus électoral, qui continue de focaliser toutes les attentions.

À moins que le statu quo ne satisfasse les uns ou les autres, pour des raisons que le peuple ignore, les acteurs politiques doivent pourtant devoir trouver un terrain d’attente, pour aplanir leurs divergences et sortir ainsi le pays, de cette regrettable situation de blocus, même s’il faille une fois de plus, faire appel à la médiation internationale, comme le réclame d’ailleurs l’opposition.

Que cette opposition qui ne demande d'ailleurs que la création de conditions optimales de transparence et d'équité des élections législatives, revoit à la baisse ses prétentions, soit. Mais en dépit de ses certitudes et de ses acquis, il faut reconnaitre que le pouvoir a tout à tout intérêt à jouer à l'apaisement en ce moment, en faisant preuve de plus de flexibilité et d’ouverture à l'endroit de ses adversaires, dont les dernières manifestations publiques, prouvent à suffisance le potentiel poids électoral, avec lequel il va falloir inévitablement compter dans l’arène politique, d'autant plus que les troubles sociaux et leurs conséquences désastreuses qui émaillent les mouvements de revendications, constituent une menace  grave pour la paix et hypothèquent de facto, toute initiative de développement  économique et social.

BAYO Abidine

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