Le Secrétaire général de l'ONU s'insurge contre une 'riposte égoïste' à Ebola
- Par Administrateur ANG
- Le 30/10/2014 à 13:42
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Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a mis en garde contre une 'riposte égoïste' à l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, alors qu'il démarrait sa tournée pour la lutte contre la pauvreté en Afrique de l'Est.
Ban Ki-moon a également mis en garde contre la stigmatisation du personnel de santé dépisté négatif à la maladie d'Ebola, en déclarant que les pays ne devaient pas isoler les citoyens des Etats touchés par Ebola.
'Il est clair qu'il faut isoler les cas, pas les pays', a déclaré M. Ban, après s'être entretenu avec son hôte, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, sur une riposte est-africaine à Ebola.
Pour sa part, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, qui accompagne le Secrétaire général de l'ONU, avec d'autres officiels d'institutions financières internationales et régionales, a déclaré qu'Ebola ne devait pas être utilisé pour 'punir l'Afrique'.
'L'Afrique reste ouverte aux entreprises. Nous devons nous assurer que l'Afrique n'est pas punie pour Ebola', a déclaré M. Kim lors d'une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire général de l'ONU, en présence de ministres des pays d'Afrique de l'Est.
M. Ban Ki-moon et sa délégation visitent l'Afrique de l'Est pour lancer un projet axé sur l'instabilité régionale et la coopération économique à travers le renforcement des échanges.
Dans leur réaction à la crise d'Ebola, qui a fait plus de 4.800 morts principalement dans les pays d'Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia et Sierra Leone), les responsables de l'ONU, de l'Union africaine (UA) et de l'Union européenne (UE) ont souligné que résoudre la pénurie du personnel de santé en Afrique de l'Ouest était essentiel pour stopper la propagation de la maladie de l'Afrique de l'Ouest aux autres régions du continent.
M. Ban Ki-moon a particulièrement mis en garde contre la stigmatisation du personnel de santé, dépisté positif au virus Ebola, en indiquant que ces cas représentaient l'espoir d'une solution à la maladie elle-même.
Le patron de l'ONU a tenu ces propos un jour après qu'une infirmière ayant traité le Libérien David Duncan, mort aux Etats-Unis de la maladie d'Ebola, soit déclarée débarrassée du virus après un traitement.
M. Ban Ki-moon a déclaré que la Banque mondiale prenait la tête de la lutte en offrant les financements si nécessaires pour lutter contre la maladie, mais a souligné la nécessité de financements supplémentaires pour stimuler la riposte internationale.
Il a ajouté s'être entretenu avec les dirigeants d'Afrique de l'Est, dont le Premier ministre Hailemariam, sur l'envoi de personnels de santé supplémentaires en Afrique de l'Ouest.
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