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Le sang des survivants au cœur d'un marché noir

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Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit ce 18 septembre pour étudier un projet de résolution afin d'éradiquer l'épidémie, sur le terrain, c'est le sauve-qui-peut. Le sang de ceux qui ont survécu à la maladie est l'objet d'un commerce.

En Afrique de l'Ouest, on ne sait plus comment contrer Ebola, qui a déjà infecté 4 800 personnes et fait 2 400 morts. Une catastrophe qui a provoqué l'apparition d'un nouveau commerce : celui du sang des personnes ayant résisté au virus. En effet, ce "sérum expérimental" a déjà permis la guérison de plusieurs victimes. Il est "riche en anticorps contre le virus mortel, et, comme il n'y a pour l'instant pas de médicament approuvé pour le combattre, certains désespèrent au point de se tourner vers le marché noir", rapporte The Washington Post.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'alerte de l'ampleur de ce commerce, compte tenu des dangers encourus par les victimes. Ces transfusions sanguines risquent de favoriser la transmission d'autres infections, et l'aggravation de l'état de santé des malades, rapporte le quotidien. L'organisation ne néglige pourtant pas la valeur de l'utilisation du sang des survivants, et déclare s'intéresser désormais à la mise en place d'un système de stockage et d'injection sécurisé.

"Aucune médication n'a été approuvée ou n'est immédiatement disponible pour traiter le virus Ebola", rappelle le Post, qui note que l'apparition de ce "business" était prévisible face à l'absence de soins opérationnels et le retard de la mise en place d'un plan d'action.

Laetitia Kombo

Source: Courrier international

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