Le respect des droits humains une priorité en Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 14/02/2014 à 07:21
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La Guinée est engagée dans un processus de transition démocratique qui lui fait obligation d’inscrire les enjeux des droits de l’homme au cœur de ses priorités socio-politiques, a déclaré, mercredi au cours d’une conférence de presse, le ministre des droits de l’homme et des libertés publiques, Khalifa Diaby Gassama.
M. Diaby a assuré que le respect des droits humains devrait devenir «une réalité vivable» en Guinée où il reconnait toutefois que le combat est certes difficile et long, mais si les citoyens rejettent toute forme de partialité, la Guinée finira par gagner le pari de l'instauration d'un Etat de droit, sans fissure aucune.
Il a indiqué que le gouvernement était engagé dans cette voie qui n’est rien d’autre que l’expression politique d’une réelle prise de conscience de la problématique du respect des droits de l’homme en Guinée.
Aussi a-t-il annoncé un plan d’action s’articulant autour de douze points prioritaires, notamment l’organisation prochaine des Etats généraux des droits de l'homme, l'introduction des cours de droits de l'homme dans les écoles dès la rentrée scolaire de 2015, la redynamisation du processus de réconciliation nationale.
La semaine de citoyenneté, le projet d'assistance aux femmes et aux mineurs en conflit avec la loi, l'adoption d'une loi sur la torture sont, entres autres, inscrits parmi les priorités du ministère des droits de l’homme et des libertés publiques créé seulement en 2012.
«Nous nous attelons à mettre en place trois observatoires sur la détention arbitraire, les violences faites aux femmes, les violences dans les espaces publics, la vulgarisation des textes de loi dans les langues nationales, la création d'une radio à l'écoute des violations des droits de l'homme dans les 33 préfectures et les 8 régions administratives du pays», a dit le ministre.
Tout en reconnaissant les modestes moyens, notamment financiers, dont dispose son département, le ministre a assuré que les moyens viendront, grâce à la pertinence des projets à réaliser.
«Une nation est grande lorsqu'elle est en mesure de garantir à chacun de ses citoyens, à chaque groupe de ces citoyens et à toutes les personnes vivant sur son territoire un environnement et un cadre de vie qui leur garantissent la dignité, une bonne justice et la protection des droits de l'homme et des libertés publiques», a martelé le ministre.
Au chapitre du bilan de son jeune ministère, il a dit que son département a contribué à l'apaisement politique, à la médiation, à la pédagogie, à la sensibilisation et aux campagnes contre toutes les formes de violence, assurant que la Guinée s’engage désormais durablement sur le chemin de la construction d'une société de justice, de dignité et de liberté.
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