Le président guinéen plaide pour la réinsertion des personnes guéries d'Ebola
- Par Administrateur ANG
- Le 31/12/2015 à 14:32
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A l'occasion de la fin de l'épidémie d'Ebola en Guinée déclarée lundi par l'OMS, le président guinéen Alpha Condé a plaidé mardi, pour la réinsertion socioprofessionnelle des personnes guéries de la fièvre hémorragique à virus Ebola.
La cérémonie de célébration officielle de fin d'Ebola en Guinée a connu la présence du chef de l'Etat, des membres du gouvernement et des partenaires bilatéraux et multilatéraux, ainsi que des diplomates accrédités dans le pays.
Lors de la rencontre, M. Condé a invité les populations et les acteurs à tous les niveaux à éviter la stigmatisation et le rejet des personnes guéries dans les familles, dans les lieux de travail, bref dans la société.
"Nous devons protéger dans la société, nos frères et soeurs qui ont été touchés par l'épidémie d'Ebola", a affirmé le président de la république.
M. Condé a rappelé que plus de 2.000 des compatriotes guinéens ont été emportés par l'épidémie à virus Ebola durant les deux dernières années.
"Notre pays a été terriblement touché par cette épidémie", a-t-il noté, avant d'ajouter que "face à l'épidémie d'Ebola, nous avons refusé d'être vaincu".
Le président de la république a saisi cette occasion pour remercier toute la communauté internationale, tous les pays amis et tous les partenaires ayant aidé son pays à lutter contre la maladie Ebola, en apportant des fonds, de l'appui technique, sanitaire et logistique.
Il a invité les uns et les autres à transformer ce grand malheurs qu'est Ebola en un avantage pour renforcer le système de santé, construire des infrastructures et relancer les activités agricoles et économiques dans tout le pays.
Ibrahima Savané, représentant de l'association des personnes guéries d'Ebola a décrit l'angoisse et la peur que les malades et victimes ont subi durant leur hospitalisation.
Dans un ton pathétique, M. Savané, ancien malade d'Ebola dira que "le pire est le climat de méfiance, d'exclusion et de stigmatisation" dont les personnes guéries d'Ebola sont victimes dans les milieux familiaux et dans les lieux de travail.
"Nombreuses personnes guéries d'Ebola ont été rejetées par la société, certains ont perdu leur logement, leur travail et d'autres ont été contraints de divorcer avec leurs conjoints", a témoigné Ibrahima Savané, la voix tremblante et les lames aux yeux.
Il a souligné que la fin d'Ebola ne doit pas distraire, au contraire c'est le moment à jamais de renforcer la vigilance et de maintenir les mesures de prévention pour éviter la résurgence de la maladie.
"Nous avons gagné la bataille, mais la guerre n'est pas terminée", a averti le rescapé d'Ebola en Guinée.
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