Le Président Alpha Condé serait désormais faorable à des rencontres périodiques avec la presse locale

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L’information vient de son Ministre de la communication, Cesair Kpagomou qui l’a annoncée le lundi 07 janvier 2013 sur une station de radio de la place. Selon le ministre Kpagomou,  la Direction de la communication de la présidence est en train de travailler afin d’élaborer un calendrier trimestriel d’une conférence de presse entre le Président de la République et la presse nationale. Faut-il voir en cet acte, le fait que le Président Alpha Condé aurait finalement compris que le déficit de communication demeure la principale cause du manque de visibilité de l’action gouvernementale, ou serait-il simplement revenu à de meilleurs sentiments avec la presse guinéenne, qu’il n’a pourtant jamais voulu rencontrer ni associer à la couverture médiatique de ses voyages à l’extérieur du pays depuis son accession au pouvoir ?

Un presse qu’il n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer sévèrement la semaine dernière, dénonçant le manque de "professionnalisme" des medias d'Etat. Il avait à cette occasion qualifié la télévision guinéenne d'une télévision de "Mamaya" (danse mandingue, ndlr), qui passe les cérémonies de mariage parrainées par des ministres et des danses de réjouissance, en lieu et place des informations importantes pour le pays.

Toutefois dans son intervention, le Ministre a laissé entendre que le retard de la rencontre entre le Chef de l’Etat et la presse locale est dû au fait de vouloir éviter que certains journalistes viennent poser des questions polémiques au Chef de l’Etat au cours d’une telle rencontre. Pour lui, certains journalistes ne cherchent qu’une telle occasion pour se faire voir et s’en prendre au Président.

Et c’est pourquoi précisera-t-il, que pour organiser et réguler une telle rencontre s’il a lieu, des mesures spécifiques seront prises à cet effet, par la Direction de la communication institutionnelle de la Présidence de la République. Des mesures restrictives qui permettront sans nul doute de faire le tri, pour éventuellement écarter les journalistes indélicats jugés défavorables au régime et/ou de censurer si nécessaire, les questions gênantes susceptibles de faire polémique.

Vivement ces rencontres en perspective que la presse naionale doit désormais attendre avec impatience.

Synthèse: BAYO Abidine

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