Le préavis de grève de la Fesatel a expiré, la menace des employés des Télécoms pointe à l’horizon
- Par Administrateur ANG
- Le 11/06/2021 à 10:00
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Le week-end s’annonce plein d’inquiétude pour les Guinéens qui redoutent une perturbation de l’accès aux services télécoms dès le 14 juin. La guerre de communication dans laquelle la Fesatel et le régulateur télécoms se sont engagés depuis la semaine dernière ne laisse entrevoir aucune solution.
En cours depuis le 1er juin, le préavis de grève de dix jours adressé le 31 mai à Said Oumar Koulibaly, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, par la Fédération syndicale autonome des télécommunications (Fesatel) expire ce jeudi 10 juin. L’arrêt de travail de l’ensemble des employés des sociétés télécoms qui devait prendre effet demain a été reporté à lundi dans l’optique de laisser au gouvernement une marge supplémentaire pour d’éventuelles concertations.
« Nous sommes des syndicalistes qui font la promotion du dialogue. Il y a eu des entités qui nous ont contactés […] à partir de là, la Fesatel va se retrouver avec les travailleurs pour prendre ensemble une décision, on n’a plus à déposer un préavis de grève, et si on part en grève on va prendre notre responsabilité et je rappelle bel et bien que le communiqué de la direction générale l’ARPT [Autorité de régulation des postes et télécommunications, Ndlr] ne peut pas nous influencer. L’ARPT ne peut pas nous refuser le droit de grève qui est reconnu. A partir du lundi prochain, les travailleurs prendront la décision d’aller en grève ou non », a déclaré Abdoulaye Barry (photo), le secrétaire général de la Fesatel, mercredi 9 juin.
Suite au préavis de grève, l’ARPT avait menacé de sanctions les opérateurs pour tout manquement relatif à la continuité de service durant la grève de leurs employés qui dénoncent la surtaxation du secteur des postes, télécommunications et assimilées. Cette sortie du régulateur télécoms avait été interprétée comme une pression sur les sociétés télécoms afin qu’elles dissuadent leurs travailleurs de toute action, bien que légale, à même de porter atteinte à la qualité des services télécoms dans le pays.
Si grève il y a dans le secteur des télécoms guinéen le 14 juin, ce sont des millions de consommateurs qui se retrouveront privés de services voix, data et financiers. Au-delà du secteur télécoms, d’autres secteurs stratégiques à l’instar de la Banque expérimenteront également des difficultés dans la conduite de leurs activités.
Muriel Edjo
Source: Agence Ecofin
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