Le ministère de la Sécurité dément le recours aux armes à feu contre les protestataires
- Par Administrateur ANG
- Le 14/04/2015 à 12:35
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Le ministère guinéen de la Sécurité a démenti que la police ait utilisé des armes à feu contre des protestataires à Conakry, après plusieurs blessés par balles dans des heurts entre partisans de l'opposition et forces de l'ordre.
Citant des informations diffusées dans les médias sur des tirs de la police, le ministère les "dément formellement", dans un communiqué, et "rappelle que les différents foyers de violence ont été gérés sans utiliser d’armes à feu, conformément aux règles admises en la matière".
Soulignant que les manifestations n'ont fait l'objet d'aucune déclaration officielle de l'opposition, qui juge illégitimes les exécutifs communaux désignés par le pouvoir, le ministère ajoute que "les individus se livrant actuellement à des actes de vandalisme ne peuvent en aucun cas être assimilés à des militants pacifiques exerçant une liberté consacrée par la loi".
"Et comme à l'accoutumée, le chef d'état-major de l'armée a publié une consigne ferme aux militaires pour qu’ils restent dans leurs casernes respectives", selon le texte.
Dans un précédent communiqué, le gouvernement a fait état de "3 blessés supposés par arme à feu à Hamdallaye", un quartier populaire, âgés de 24, 26 et 30 ans, affirmant que "l'origine des tirs n'a pas été déterminée".
Il mentionne également deux blessés par balle admis aux urgences Donka, le plus grand hôpital de la capitale, à la suite de tirs là encore d'origine non identifiée, ainsi que d'un membre des forces de l'ordre blessé par des jets de pierres et de gendarmes visés par des tirs.
Une source médicale, des témoins et l'opposition ont fait état à l'AFP de trois jeunes manifestants blessés par des tirs des forces de l'ordre à Hamdallaye.
"Les deux premiers, blessés aux jambes et aux cuisses, ont été transportés à l'hôpital Jean Paul II de Taouyah", a précisé un médecin de cet établissement sous couvert d'anonymat, ajoutant que le troisième, gravement atteint au ventre, a été emmené ailleurs.
Par ailleurs, quatre autres manifestants ont été blessés dans le quartier de Simbaya, selon des témoins et un policier.
Les tirs, qui se poursuivaient par intermittence, avaient diminué d'intensité dans l'après-midi, selon le correspondant de l'AFP, qui a assisté dans la matinée à des scènes de panique parmi des habitants tentant de rentrer chez eux.
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