Le leader de l'opposition guinéenne El hadji Cellou Dalein Diallo, veut une supervision internationale de la présidentielle

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Un opposant Guinéen a appelé jeudi Washington et la communauté internationale à surveiller l'élection présidentielle qui doit se tenir cette année dans cette nation d'Afrique de l'Ouest, invoquant des risques de fraudes et de violences.

L'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo a notamment accusé le président Alpha Condé d'utiliser la lutte contre le virus Ebola --la Guinée est l'un des trois pays les plus affectés par cette épidémie qui a fait 8.810 morts au total, selon le dernier bilan de l'OMS-- comme "prétexte" pour ne pas définir de date pour cette élection

M. Diallo est en visite à Washington, où il est venu réclamer l'aide de la communauté internationale.

M. Diallo, leader de l'Union des forces démocratiques (UFD) qui a été battue lors de la dernière élection en 2010, a affirmé qu'il se présenterait à la prochaine présidentielle prévue avant décembre, date de la fin du mandat de M. Condé.

Il a également regretté, dans un entretien à l'AFP, qu'Alpha Condé ait jusqu'ici refusé toute discussion avec l'opposition pour convenir d'un calendrier électoral.

"Il y a un risque majeur d'instabilité et de violence si les élections ne sont pas transparentes. Parce que les gens ne sont pas prêts à accepter une mascarade électorale", a-t-il prévenu.

"Je suis en train de faire du lobbying auprès de la communauté internationale pour qu'elle s'implique, parce que le président actuel ne veux pas " d'ingérence étrangère", a-t-il ajouté. "Tout cela ne vise qu'une chose, il veut organiser une mascarade et se déclarer réélu".

Cellou Dalein Diallo avait obtenu 43% des suffrages au premier tour en 2010 de la première élection présidentielle démocratique en Guinée, émaillée par des violences ethniques.

"Nous avons gagné en 2010", a-t-il martelé, criant toujours à la fraude. S'il a jeté l'éponge, c'était pour "éviter une guerre civile" alors que plus de 300 personnes avaient été blessées lors des violences post-électorales.

L'ONG International Crisis Group a prévenu le mois dernier qu'"à moins que le gouvernement ne démarre un dialogue sérieux avec l'opposition, il y a des risques de violences et de divisions ethniques".

Le président Condé a dit la semaine dernière à l'AFP, en marge du Forum économique mondial à Davos, qu'il ne souhaitait pas dialoguer avec l'opposition car il était trop occupé à gérer l'épidémie d'Ebola, qui a fait 1.870 morts et infecté des milliers de Guinéens.

Source: AFP

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