Le gouvernement guinéen favorable à une médiation mixte dans la crise guinéenne

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Le gouvernement guinéen se dit finalement disposé à accepter un délégué de la communauté internationale parmi le collège des facilitateurs devant piloter le cadre du dialogue sur le processus électoral, a appris APA lundi de sources concordantes.Le porte-parole de l'opposition guinéenne, Aboubacar Sylla, et aussi leader de l'Union des forces du Changement (UFC), dit avoir eu cette confirmation au cours d'un entretien avec le Premier ministre Mohamed Said Fofana.

"Effectivement, le Premier ministre m'a annoncé que le gouvernement a accepté la désignation d'un représentant de la communauté internationale parmi le collège de facilitateurs. Donc, il y aura la médiation mixte", a-t-il annoncé. La médiation mixte sera composée d'au moins trois personnes, dont un local désigné par le pouvoir, un autre guinéen choisi par l'opposition et un troisième qui sera choisi par la communauté africaine ou internationale, a-t-il fait savoir. Le ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé, représentant le gouvernement dans le cadre de dialogue sur initiative du Chef de l'État, Alpha Condé, s'était pourtant montré très hostile samedi, face à une éventuelle médiation étrangère dans la crise guinéenne, a-t-il rappelé. L'opposition campait sur le choix d'un facilitateur étranger, qui viendrait épauler les nationaux en vue de garantir la neutralité et la transparence. Au second tour de la présidentielle de 2010, le climat de suspicion était si fort entre les acteurs que la présidence de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) a été confiée au général malien, Toumany Siaka Sangaré. Le 4 mars dernier, le président guinéen Alpha Condé avait reçu des représentants de la classe politique et de la société civile au Palais Sékoutouréya. A l'issue de cette rencontre, M. Condé avait annoncé avoir décidé la mise en place d'un cadre permanent de concertation sous l'égide de son Premier ministre. Ce dialogue doit baliser les conditions de l'organisation des légistatives libres, transparentes et crédibles, dont la nouvelle date reste à déterminer après maints reports.

Source: APA

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