Le gouvernement guinéen adopte un budget d'environ 1,2 milliard de dollars
- Par Administrateur ANG
- Le 30/05/2011 à 11:08
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Le gouvernement guinéen se dote d'un budget d'environ 8 000 milliards de francs guinéens (environ 1,2 milliard de dollars) dans un contexte économique national marqué par une forte dégradation des indicateurs macro-économiques.
Le budget a été adopté samedi à l'issue de la session du Conseil national de transition (CNT, organe législatif transitoire) consacrée à l'examen du projet de loi de finances initiale 2011.
La session ouverte le 16 mai a pris fin en présence du Premier ministre, du corps diplomatique et des partenaires au développement de la Guinée.
Le rapport de la session indique qu'au sortir d'une transition de deux ans, tous les indicateurs macro-économiques connaissent une forte dégradation, avec un faible taux de croissance de 1,9 % en 2010, contre 2,8 % en 2008.
Cette situation s'est traduite par une faible mobilisation des recettes intérieures, une forte explosion des dépenses publiques, un endettement excessif du Trésor vis-à vis de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), l'accélération de l'inflation qui atteint un taux de 20,9 % en 2010.
Ces facteurs ont eu pour conséquence directe l'aggravation de la pauvreté dans le pays où le taux est passé de 49,2 % en 2002 à 55 % en 2010.
Les recettes sont estimées à environ 5 533 milliards de francs guinéens. Au volet "Dépenses", le rapport souligne une somme prévisionnelle de 7 496 milliards de franc guinéen.
La part des dépenses est en diminution, passant de 29,77% en 2010 à 22,61% du PIB pour l'année 2011.
Cette diminution du volume global de la dépense vise à réduire les dépenses excessives des années précédentes afin d'éviter les financements bancaires supplémentaires et de rétablir la stabilité macro-économique.
L'analyse comparative des budgets 2010 et 2011 démontre "la déliquescence de l'économie nationale, conséquence d'une gouvernance financière désastreuse ayant entraîné une inflation à deux chiffres, la dégradation de la situation sociale et économique de notre pays et une aggravation de la pauvreté au niveau des populations", a relevé la présidente du CNT, Rabiatou Séra Diallo. – Xinhua
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