Le FNDC prévoit de nouvelles manifestations à N'Zérékoré
- Par Administrateur ANG
- Le 20/06/2019 à 07:14
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Le Front national de la défense de la Constitution annonce de nouvelles marches ce jeudi 20 juin pour dire non à une nouvelle Constitution notamment à N'Zérékoré malgré les interdictions. Les partisans du "Non" au changement de Constitution sont décidés à ne rien lâcher. Regroupés au sein du FNDC, le Front national de la défense de la Constitution, depuis avril dernier, leur objectif est de faire échouer ce qu’ils appellent le coup de force du président guinéen Alpha Condé pour briguer un troisième mandat.
Ibrahima Diallo, Responsable de la communication de la Plateforme nationale des citoyens unis pour le développement, organisation membre du FNDC explique qu’ils useront de l’article 10 de la Constitution. "Il nous donne le droit d’organiser des manifestations pour opposer notre désaccord face au troisième mandat. Deuxièmement puisque les manifestations sont interdites sans une raison juridique, nous avons dit qu’il y a l’article 21 de la constitution alinéa 4 qui donne également le droit au peuple de Guinée de résister face à l’oppression.
Pour Ibrahima Diallo, le FNDC "n’est pas prêt ni aujourd’hui ni demain à obéir à une décision manifestement illégale prise par l’autorité en place pour interdire toute forme de manifestation."
Représenté sur l’ensemble du territoire guinéen, le FNDC est à l’origine de plusieurs manifestations interdites par le pouvoir. La dernière en date, organisée dans la ville de N'Zérékoré dans le sud a été violemment réprimée par les forces de l’ordre et perturbée par la suite par les partisans du " oui " au changement de constitution.
Bilan officiel : un mort, 28 blessés, ce que dénonce Moïse Haba, membre du comité exécutif du FNDC de Nzérékoré : "La gendarmerie a lancé une première grenade lacrymogène dans la foule. Et là les jeunes ont répondu par des jets de pierre. Après il y a eu un peu d’accalmie, mais un groupe de " oui " au troisième mandat est venu de l’autre côté de la ville. Ils ont vandalisé les boutiques au vu et au su des services de sécurité. Et c’est comme ça qu’il y a eu des affrontements entre des partisans du " oui " et ceux du " non " dans certains quartiers", témoigne Moïse Haba.
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