Le deuxième tour de l'élection présidentielle n'aura finalement pas lieu le 19 septembre 2010

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Comme on pouvait s'y attendre, la date du 19 septembre initialement prévue pour la tenue du deuxième tour de l'élection présidentille, a été remsie en cause par les autorités guinéennes, en raison principalement d'insuffisances dans les pérparatifs, ont indiqué mercredi des responsables de la commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Si la pénurie de matériels de vote a été invoquée pour expliquer cet ajournement, les affrontements de rue entre partisans des deux candidats qui ont fait un mort et une cinquantaine de blessés cette semaine et la mort de Ben Sékou Sylla ancien président de la commission électorale nationale indépendante, ont aussi contribué à créer ce climat délétère.

Cette annonce du porte-parole Thierno Seydou Bayo, est intervenue à l'issue d'un exposé fait par les dirigeants de la Céni sur l'avancée de l'organisation du second tour à M. Doré, aux deux candidats Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, au Conseil national de transition et aux observateurs internationaux. M.Bayo a précisé qu'une des raisons du report était liée à l'attente de quelque 465.000 nouvelles cartes d'électeurs numérisées venant d'Afrique du Sud, dont l'arrivée à Conakry n'est prévue que "dans la nuit de dimanche à lundi". Elles devront ensuite être distribuées dans les régions.

La nouvelle a été confirmée par le Président de la transition qui s'est adressé à la nation, adresse aucours de laquelle, il a tenu à réitérer son engagement ainsi que celui des forces armées et de tous acteurs impliqués, à observer une stricte neutralité pour parachever le processus de transition en cours. Il a ensuite invité les membres de la CENI à mettre les bouchées doubles pour régler les dysfonctionnements pour un second tour apaisé. Tout en affichant sa déception de ne pouvoir mettre fin à la transition à la date du 19 septembre, le général Sékouba Konaté a demandé aux deux candidats d’user de toute leur énergie et de toute leur responsabilité afin d’inviter leurs militants au calme et à la retenue. Il a en outre souhaité une rencontre de consultation entre tous les acteurs de la transition ainsi que les deux candidats, afin de s’accorder sur une autre date sous l’égide du médiateur dans la crise guinéenne. Pour lui, le destin de la Guinée dépend désormais du comportement des deux candidats et de leurs militants.
Déception pour les uns (Alliance des bâtisseurs de la République), satisfaction pour d'autres (Alliance arc-en-ciel), pourvu que la nouvelle date du scrutin qui devrait être annoncée ce jeudi et qui est censée permettre le retour d'un gouvernement civil en remplacement de la junte militaire au pouvoir depuis le décès du président Lansana Conté en 2008, fasse l'unanimité pour préserver la paix et l'unité nationale.

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