Le coordinateur Ebola de l'ONU veut attirer les touristes dans les pays affectés
- Par Administrateur ANG
- Le 13/11/2014 à 12:43
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Le coordinateur de l'ONU pour la lutte contre le virus Ebola, le Dr David Nabarro, s'est livré mercredi à un vibrant plaidoyer en faveur d'une relance du tourisme dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés par l'épidémie (Sierra Leone, Guinée, Liberia).
"Je tiens à encourager chacun à maintenir les voyages, le tourisme, y compris dans les endroits où Ebola est présent", a-t-il lancé devant des ONG au siège de l'ONU. "Je souhaite encourager les touristes à aller dans ces pays, encourager les hommes d'affaires à continuer de travailler avec ces pays, il n'y a pas de raison de ne pas le faire".
Soulignant qu'il se rendait lui-même régulièrement à Freetown, Monrovia ou Conakry, il a vanté "les fabuleux endroits touristiques" de ces trois capitales, qui "malheureusement, ne sont pas très fréquentées en ce moment".
Il a fait valoir que le virus ne se transmettait que "par contact direct avec quelqu'un (..) ce qui est la plupart du temps évitable" et que "si Ebola est diagnostiqué très tôt, les chances de survie sont très élevées".
"Donc je préconise vraiment de maintenir les contacts, maintenir le tourisme, maintenir les voyages", a-t-il martelé, alors que de nombreuses compagnies de transport ont interrompu les liaisons avec les trois pays les plus exposés au virus. "Plus l'isolement imposé aux pays frappés par Ebola se prolongera, plus il sera néfaste" pour leur reprise économique une fois le virus éradiqué, a aussi souligné M. Nabarro.
L'épidémie d'Ebola, la plus grave depuis l'identification du virus en 1976, a fait 4.960 morts pour 13.268 cas, selon le dernier bilan de l'OMS, dont 2.766 morts au Liberia, 1.130 en Sierra Leone et 1.054 en Guinée.
M. Nabarro a par ailleurs confirmé des progrès dans le contrôle de l'épidémie, soulignant que "dans certains endroits d'Afrique de l'Ouest où les éléments nécessaires sont en place et les communautés sont pleinement impliquées dans la réponse (à Ebola), l'épidémie ralentit, avec moins de cas chaque semaine, et c'est encourageant".
"Mais, a-t-il aussitôt ajouté, il y a d'autres parties du Liberia, de la Guinée et de la Sierra Leone où la transmission (du virus) reste intense, avec de nombreux nouveaux cas chaque jour, et cela nous incite à redoubler d'efforts partout".
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