Le chef de l'opposition Cellou Dalein Diallo empêché de manifester
- Par Administrateur ANG
- Le 31/10/2018 à 08:11
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C'est une journée mouvementée que le chef de l'opposition guinéenne a passée mardi 30 octobre. Les forces de police ont investi les alentours de son domicile dans le quartier de Dixinn, proche de la banlieue de Conakry, pour l'empêcher, lui et ses camarades de l'opposition, de prendre la tête d'un cortège pour une marche non autorisée par les autorités guinéennes.
Un dispositif sécuritaire compact avait barricadé la résidence du chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo pour l’empêcher de rejoindre ses troupes dans la rue.
Il n’a pas du tout été surpris, explique-t-il : « Je me suis réveillé avec tout le quartier complètement investi par les forces de l’ordre lourdement armées interdisant toute sortie et toute entrée à mon domicile. Ma liberté de mouvement est complètement bridée aujourd’hui, je n’ai pas le droit de sortir. »
Le chef de l’opposition reproche à Alpha Condé le non-respect, selon lui, des dispositions de la Constitution, notamment les marches. « Les manifestations sont autorisées par la Constitution de la République, mais Alpha (Condé), il s’en fout de la Constitution, il s’en fout des lois, il s’en fout des accords politiques, il s’en fout de la vérité. Il est en train de préparer son 3e mandat par la force. »
Le chef des unités d’intervention de la police nie avoir confiné le chef de l’opposition, mais plutôt pour assurer sa sécurité à son domicile. « Je voudrais rectifier, ce n’est pas un confinement, a affirmé le colonel Ansoumane Camara, c’est une sécurisation du domicile du chef de file de l’opposition, c’est ce qui justifie le dispositif de ce matin, ce n’est rien d’autre. Plus de 10 ans qu’il est ministre de la République, plus de 3 ans Premier ministre, actuellement député de la République, chef de file de l’opposition, ce n’est pas n’importe qui. »
Par ailleurs ce mardi, après cette marche avortée de l'opposition, un jeune manifestant a été tué à Conakry lors de heurts avec les forces de l'ordre. En Guinée, le nombre d’opposants tués dans les manifestations politiques est de 98, selon l’opposition et les décomptes de la presse.
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