La société civile en Guinée se veut garante d'un vote réussi
- Par Administrateur ANG
- Le 16/10/2020 à 07:41
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La société civile de Guinée s'assigne trois missions : observer le vote, lutter contre les fausses informations voire poursuivre les auteurs de propos haineux. Plusieurs organisations de la société civile en Guinée se sont engagées à déployer des milliers d'observateurs afin d'éviter des contestations au lendemain de l'élection présidentielle qui se tient dimanche (18.10.2020). Parallèlement, des blogueurs viennent de lancer une plateforme qui permettra de recenser, pour les combattre, les messages de haine sur les réseaux sociaux.
Les acteurs de la société civile optent cette fois pour l'observation de proximité, indique le responsable de "La maison du citoyen". Cette structure entend ainsi déployer 3.000 observateurs à travers tout le pays.
Selon Lansana Diawara, coordinateur national de l'organisation, "il faut observer si les bureaux de vote ont ouvert à temps, si les listes d'émargement sont disponibles, s'il n'y a pas eu de doublons ou de violences dans certains bureaux de vote. Voilà entre autres les informations que nous aurons à traiter. Tout cela va remonter à travers des outils que nous avons créés".
Des blogueurs en action
Le responsable de l'association des blogueurs, Mamadou Alpha Diallo explique que "l'utilisation à outrance des fake news et de la désinformation pendant cette campagne électorale nous interpelle en tant que blogueurs et utilisateurs des réseaux sociaux. Nous avons envisagé des solutions. La première étape consiste à les documenter. Ainsi nous avons lancé des formulaires pour tous les citoyens pour qu'ils puissent nous aider à documenter cela".
Un collectif de blogueurs va pour sa part s'occuper de lutter contre les fausses informations et les messages haineux sur les réseaux sociaux. Une plateforme dénommée "Guinée vote" a été mise en place pour recenser tous les messages jugés "déplacés" et les déclarer auprès de Facebook, Twitter ou d'autres plateformes de réseaux sociaux.
Menace de poursuites
Mamadou Alpha Diallo affirme que si les propos tenus sont graves et qu'ils sont une menace à l'ordre public, ils pourraient être portés devant la justice.
"Nous n'excluons pas des poursuites judiciaires contre certaines personnes. En tout cas pas contre celles qui iront trop loin avec notamment la propagation de propos haineux. Parce qu'il faut savoir que la loi sur la cybercriminalité punit ces types de comportements sur les réseaux sociaux", prévient le blogueur.
Un centaine de blogueurs seront aussi déployés à Conakry et à l'intérieur du pays pour envoyer des images en temps réel du déroulement du scrutin présidentiel. Mais ceux-ci redoutent une perturbation ou une coupure d'internet comme cela a été le cas durant les législatives du 22 mars 2020.
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