La société civile demande une "démission collective" des membres de la CENI

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A travers la Plateforme nationale des Citoyens unis pour le Développement (PCUD), la société civile guinéenne a réclamé mardi la "démission collective" de touts les membres de la commission électorale nationale indépendante (CENI), en raison du blocage du processus de finalisation de la transition.

Selon le président du PCUD Abdourahamane Sanoh, cette " démission collective" de tous les commissaires donnera la possibilité d’une restructuration consensuelle de la CENI pour mettre en place une institution transitoire, pouvant garantir des élections justes et apaisées lors des prochaines échéances électorales, reportées plusieurs fois dans le pays.

L’institution en charge d’organiser les élections libres et crédibles est "instrumentalisée et piégée par des querelles politiciennes entre la mouvance, l’opposition radicale et les partis centristes, a fait remarqué M. Sanoh, qui estime que 17 mois après les élections présidentielles, la situation qu’on observe et le climat qui en résulte, tendent à retarder encore la sortie du processus de transition dans le pays.

"Le climat politique est marqué de confrontation et de violence au mépris des principes démocratiques et surtout de la souffrance de la majorité silencieuse et vulnérable de nos populations", a déploré le président du PCUD, avant d’ajouter que ce climat est une menace sur les résultats macroéconomiques réalisés jusque à date, sur la construction d’une Etat de droit et la restauration de l’unité nationale déjà fragilisée.

Dans le souci de s’impliquer dans la recherche d’approche de solution vis à vis de la crise politique guinéenne, la société civile a interpellé le président guinéen Alpha Condé pour son implication personnelle en prenant le leadership d’une initiative de sortie de crise, à travers un dialogue sincère, franc et direct avec les leaders de l’opposition.

Cet acte hautement symbolique du premier magistrat guinéen permettra de mobiliser toutes les énergies du peuple de Guinée pour faire face au vrai défi du développement et de lutter contre la pauvreté.

Cette société civile a convié les leaders de l’opposition radicale à assumer leur rôle d’opposant indispensable à la démocratie, en se débarrassant de tout esprit de revanche et de toutes velléités de faire échec au gouvernement. Ceci, pour contribuer au développement économique et social, à la construction d’une nation libre et prospère.

Le président du PCUD a condamné "toutes les formes d’incitation à la violence ou d’actes de violence, d’où qu’elles viennent". Il a invité pour cela la classe politique de l’opposition à plus de comportement citoyen et le gouvernement à garantir l’impartialité de l’Etat et le respect des droits et libertés dans tout le pays.

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Source: Afriscoop

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