La Guinée va coopérer avec les Nations unies sur la question des droits de l'homme

La Guinée Conakry a été soumise mardi 4 mai 2010 à ce qu'on appelle «l'examen périodique universel». Il s'agit de passer au crible la situation des droits de l'homme dans le pays. Un examen très attendu après une série de violations ces dernières années, et notamment le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Maintenant que le chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, a été mis à l'écart, lui qui était désigné par les forces vives comme l'un des principaux responsables de ces exactions. Le Président «par intérim», Sékouba Konaté et le gouvernement de transition semblent avoir bien passé l'épreuve devant le Conseil des droits de l’homme.

Le ministre guinéen des Affaires étrangères, à la tête de la délégation officielle, affiche sa satisfaction. Bakary Fofana déclare que la Guinée a répondu à l’ensemble des questions de manière transparente, en assumant tout ce qui s’est passé. Mais surtout, en insistant sur la volonté du gouvernement de transition de mettre en place un cadre permettant la promotion et la consolidation des principes des droits de l’homme dans le pays.

Conakry va ainsi coopérer avec les instances spécialisées des Nations unies sur ces questions. Ainsi, ce mardi après-midi 4 mai, à Genève, juste après l’examen de la situation dans le pays, la délégation guinéenne et le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) ont signé un accord, portant sur l’ouverture dans les prochains jours d’un bureau à Conakry.

L'absence remarquée des Occidentaux

Seul bémol, la délégation guinéenne n’a pas véritablement été mise en difficulté dans la matinée lors de l’examen de la situation. Beaucoup de pays africains étaient absents. Et les Occidentaux, Américains, Britanniques et Français notamment, habituellement les plus offensifs lorsqu’il s’agit des pays peu respectueux des droits de l’homme, se sont peu manifestés.

La raison ? Lors de la session de la Commission des droits de l’homme en mars dernier, ils avaient obtenus la coopération du gouvernement de la transition guinéenne, qui avait justement accepté d'être aidé sur le plan du respect des droits de l'homme.

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