Protestation de la société civile contre une récente hausse du prix du carburant à la pompe

Forces sociales 2Plusieurs plateformes de la société civile guinéenne ont organisé mardi à Conakry, une marche pacifique sur plus d'une dizaine de kilomètres, pour protester contre l'augmentation récente de 25% du prix du litre de pétrole à la pompe.

Le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), le Balai citoyen (BC), la Plateforme des citoyens unis pour le développement (PCUD), le Groupe organisé des hommes d'affaires (GOHA) ainsi que d'autres organisations non gouvernementales ont mobilisé des milliers de citoyens pour faire pression sur le gouvernement afin d'obtenir la réduction du prix de carburant.

Mohamed Chérif Abdallah, président du GOHA a affirmé que tout le commerce est fermé dans le pays pour soutenir cette marche citoyenne du mouvement social guinéen.

Selon lui, "l'augmentation du prix de carburant a des répercussions sur les prix des denrées alimentaires et sur les articles vendus sur le marché".

Il a estimé qu'une augmentation de 25% sur le litre de pétrole est exagérée et impacte négativement sur le pouvoir d'achat des populations, déjà confrontée à l'épreuve de la pauvreté.

"Notre combat aujourd'hui, c'est de faire en sorte que le prix du litre de pétrole reviennent à 8 000 francs guinéens (0,86 dollar) pour que tout le monde puisse en bénéficier", a déclaré M. Chérif Abdallah.

Quant au président de la PCUD Abdourahamane Sanoh, il a reproché au gouvernement guinéen de n'être pas arrivé à sécuriser les recettes fiscales internes pour faire face aux exigences des dépenses publiques du pays.

Face à la pression de la société civile et des centrales syndicales qui réclament la baisse du prix du pétrole, le gouvernement a, dans un communiqué publié la veille, fait remarquer les efforts consentis pour assouplir les souffrances des populations.

Selon le ministre de la Communication Amara Somparé, "au-delà des dispositions du protocole d'accord tripartite du 19 février 2016 qui engageait le gouvernement à maintenir le prix du litre de carburant à 8 000 francs (0,86 dollar) jusqu'en décembre 2016, le gouvernement a maintenu ce prix jusqu'au 30 juin 2018 en dépit de la forte hausse des cours mondiaux du pétrole qui sont passés sur la période de 46 dollars à environ 78 dollars soit une variation de 69%".

Le ministre a rappelé que le maintien du prix du carburant à 0,86 dollar par litre a contraint le gouvernement à "consentir des subventions de plus en plus fortes sous forme de renonciation partielle à ses droits et taxes".

Dans le souci de soulager les populations face à cette augmentation du prix des produits pétroliers, le gouvernement se dit prêt à engager des pourparlers avec les partenaires sociaux et les transporteurs routiers.

Par ailleurs, le gouvernement compte relancer les activités du "Train Express" Conakry-Kagbelen et mettre en circulation une quarantaine de bus avant la fin du mois dans le but d'améliorer le transport urbain et interurbain.

Source:Xinhua

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