La Guinée lance une nouvelle évaluation des partis politiques à peine un an après la précédente
- Par Administrateur ANG
- Le 21/06/2024 à 16:49
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En Guinée, l'évaluation des partis politiques a commencé mercredi. Le gouvernement lance une tournée dans les 33 préfectures pour s'assurer de la conformité de près de 200 formations politiques officiellement agréées. Mais alors que la junte du général Mamadi Doumbouya durcit le ton contre toute voix critique, notamment avec la fermeture des médias audiovisuels indépendants les plus suivis, certains partis politiques, qui ont déjà été évalués il y a un an, voient dans ce deuxième recensement une opération d'élimination des forces d'opposition.
C'est la question qui revient systématiquement : pourquoi lancer une deuxième évaluation des partis en Guinée, à peine un an après la première ? Sur les 187 formations que compte le pays, seules quatre avaient refusé de recevoir les équipes du ministère de l'Administration du territoire, dont le RPG, le parti de l'ex-président (2010-2021) Alpha Condé ! Les autres formations d'importance comme l'UFDG de l’ancien Premier ministre (2004-2006) Cellou Dalein Diallo et l'UFR d’un autre ancien Premier ministre (2004-2006), Sidya Touré, avaient joué le jeu l'an dernier.
Le gouvernement n'avait pas indiqué d'anomalies, d'où leur étonnement face à cette nouvelle opération. Mais certains critères de l'évaluation pourraient les mettre en difficulté. La communication de l'UFDG souligne à RFI que le parti est totalement en règle et se montre serein. Mais, tout comme l'UFR, il n'a pas organisé de véritable congrès depuis de longues années.
Seront aussi analysés les modes de financement des partis, souvent jugés opaques. Un cadre de l'UFR explique anonymement que « tout le monde sait que les cotisations des adhérents sont généralement insuffisantes du fait des faibles revenus des militants ». Pour ce politicien, le général-président Mamadi Doumbouya, après avoir éteint la presse, cherche désormais à se débarrasser de tout obstacle à son maintien au pouvoir.
Source: RFI
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