La Guinée et le Mali signent plusieurs accords de coopération
- Par Administrateur ANG
- Le 13/03/2014 à 22:08
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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a quitté Conakry mercredi, après une visite de trois jours marquée par la signature de plusieurs accords entre son pays et la Guinée dans différents secteurs, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les deux pays ont signé une dizaine de conventions « notamment dans les domaines de la sécurité, de la douane, de l’énergie, de l’hydraulique, des transports, de l’agriculture, de l’élevage et la culture », selon le communiqué conjoint lu avant le départ du président Keïta par le chef de la diplomatie guinéenne, François Lonsény Fall.
Les deux parties ont décidé de créer un comité interministériel de concertation sur un projet de barrage à Foumi (région de Kankan, est de la Guinée), et « elles ont encouragé une coopération pour l’électrification rurale dans les zones frontalières, selon la même source.
Le projet de barrage à Foumi, sur un des affluents du fleuve Niger, remonte à la fin des années 1940, avant l’indépendance de ces deux ex-colonies françaises (en 1958 pour la Guinée, en 1960 pour le Mali). Il a été régulièrement évoqué ces derniers mois en Guinée mais peine à être financé.
Une fois construit, « le barrage de Foumi peut permettre à la Guinée de faire l’irrigation de 4.000 hectares » et au Mali, « de 100.000 hectares. Il peut permettre aussi la navigabilité du Niger et aussi la création d’un très grand lac », a affirmé lors d’une conférence de presse conjointe le président guinéen Alpha Condé.
« Il y a déjà 3 millions de dollars (près de 2,2 millions d’euros) qui ont été mis à la disposition par la Banque mondiale pour les études. (…) Il s’agit pour nous maintenant de trouver les financements pour la construction de ce barrage », a ajouté M. Condé.
De son côté, Ibrahim Boubacar Keïta a remercié M. Condé et la Guinée pour avoir soutenu le Mali durant la crise politico-militaire de 18 mois qu’il a connue entre 2012 et 2013, crise marquée par l’occupation pendant près de dix mois du Nord malien par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
La Guinée a dépêché un peu moins de 150 hommes au Mali dans le cadre de la Mission de l’ONU sur place. Selon le ministre François Lonsény Fall, Conakry envisage de renforcer ce contingent.
« Toute agression contre le Mali est ressentie ici (…) comme une agression contre la Guinée », a estimé M. Keïta, qui était arrivé lundi à Conakry pour sa première visite « d’amitié et de travail » en Guinée depuis sa prise de fonction en septembre 2013.
Il y a notamment inauguré les Entrepôts maliens en Guinée (Emagui), un port sec pour son pays, enclavé, qui fait passer une grande partie de ses produits, à l’import comme à l’export, par des ports des Etats voisins.
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