La Guinée engage un processus de réformes de ses programmes d’enseignement supérieur

0102 94807 la guinee engage un processus de reformes de ses programmes d enseignement superieur mPour faire face au chômage des diplômés, la Guinée veut arrimer les formations universitaires aux besoins en compétences des entreprises. Elle a organisé un atelier de concertation entre les acteurs du secteur de la formation. Une initiative qui devrait aboutir à l’adoption de nouveaux programmes.

La Guinée Conakry veut refaire sa cartographie des filières de formation dans l’enseignement supérieur. Elle s’est lancée dans un processus de réformes, dont la première étape a été la concertation des acteurs du secteur. Les 26, 27 et 28 janvier derniers, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation a organisé un atelier sous le  thème : « cartographie des filières de formation en République de Guinée : quels programmes pour l'employabilité des diplômés issus de l'Enseignement supérieur ? » 

« Ces journées de concertation nous permettront de tirer les leçons des expériences passées, et d'inclure un processus d'amélioration continue de nos programmes. Nous devons donc inscrire cet événement dans la durée, lui donner une régularité pour récolter les fruits des nombreuses réformes engagées dans le cadre de l'enseignement supérieur. Je vous exhorte aujourd'hui à des discussions constructives qui nous permettront d'adopter des conclusions pertinentes qui constitueront pour nous un nouveau départ », a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur, Dr Diaka Sidibé (photo).

En annonçant l’atelier début janvier, la ministre a fait savoir qu’il permettra de trouver des solutions au problème d’inadéquation de la formation aux besoins des entreprises sur le marché de l’emploi. Dans ce pays comme partout en Afrique, l’inadéquation formation-emploi est considérée comme l’une des principales causes du chômage des diplômés.

Par ailleurs, il a également été question d’impliquer le secteur socio-économique dans la définition des compétences et des formations. « Ce qui permettrait de réduire le chômage de nos jeunes qui fréquentent des programmes, et à leur sortie, ne trouvent pas des emplois disponibles. Donc il vaut mieux déjà échanger avec ceux qui vont employer les produits qui seront issus des institutions d’enseignement supérieur », a expliqué Dr Boubacar Koubia Diallo, recteur de l’Université Ahmadou Dieng, qui prenait part à l’atelier.

Alors que les résolutions de cet atelier sont attendues, l’étape suivante va consister à réunir les financements nécessaires pour la mise en œuvre du projet. A cet effet, le Premier ministre, Mohamed Béavogui, qui a présidé le lancement officiel des travaux a lancé un appel aux investisseurs nationaux et internationaux.

Vanessa Ngono Atangana

Source: Agence Ecofin

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