Après plusieurs mois de crispation, l'opposition et le parti au pouvoir sont au moins d'accord sur un point : la date des élections communales doit être changée. Seulement, la reprise des discussions est conditionnée par l'annulation officielle, par la Commission électorale, du calendrier électoral.
Ensuite, les deux parties devront proposer « une date consensuelle », explique Cheikh Sako, le ministre de la Justice, qui coordonne les discussions. L'opposition tient, coûte que coûte, à organiser des élections locales avant la présidentielle du 11 octobre prochain. Elle craint notamment des risques de fraude, liées selon elle, aux délégations spéciales installées par le pouvoir pour remplacer les élus locaux dont le mandat a expiré en fin 2010.
Pour Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l'opposition, « 40 000 agents de l'administration locale sont illégalement installés ». Des agents qui, dénonce-t-il, « vont user de leur autorité pour faire la campagne du parti présidentiel ». De son côté, la majorité affiche une certaine discrétion sur cette question.