La Cédéao précise son rôle et le calendrier dans le processus de transition au Mali et en Guinée-Bissau
- Par Administrateur ANG
- Le 27/04/2012 à 09:53
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Les chefs d'Etat ouest-africains réunis en sommet à Abidjan ont annoncé ce jeudi 26 avril l'envoi d'une force régionale au Mali et en Guinée-Bissau, pour « sécuriser » la transition dans ces deux pays déstabilisés par de graves crises politico-militaires. Au Mali, il s'agit d'aider à « sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire en attendant que le processus arrive à son terme ».
Selon des sources sur place, il s'agit aussi de « parer à toute éventualité », et notamment d'empêcher que les rebelles ne descendent encore plus au Sud.
La durée de la transition est étendue à douze mois.
Ce quatrième sommet de la Cédéao en un mois a fixé la période de la transition au Mali à un an, alors que la Constitution malienne donne au chef de l’Etat par intérim 40 jours pour organiser l’élection présidentielle.
Les dirigeants ouest-africains ont demandé aux militaires qui avaient pris le pouvoir le 22 mars de respecter totalement leur engagement de restaurer la légalité constitutionnelle et de se soumettre aux autorités civiles de la transition.
Dioncounda Traoré Président de la transition malienne: << La Cédéao a décidé d’aider au retour complet à une vie constitutionnelle normale et surtout, d’aider le Mali à recouvrer la totalité de son territoire et reconstituer son unité nationale (...) La Cédéao privilégie la voie du dialogue mais elle n’a pas écarté l’éventualité d’une intervention armée >>
L'intégrité territoriale du Mali réaffirméeConcernant les rébellions du nord, qui contrôlent les deux-tiers du pays, le sommet de la Cédéao de ce jeudi a dénoncé leur «occupation continue de la région de Kidal, de Gao et de Tombouctou». Les quinze pays de l'organisation ouest-africaine ont réaffirmé « leur attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali ».Ils ont aussi plaidé une nouvelle fois pour la négociation entre les autorités de transition et les rebelles, avec la médiation du président burkinabè Blaise Compaoré, qui sera désormais épaulé par son homologue du Nigeria, Goodluck Jonathan.Concernant la force ouest-africaine, qui devrait compter au moins 3000 hommes, aucune date n’a été fixée pour son déploiement au Mali. Sa première mission sera de sécuriser les autorités de transition, mais pas de combattre les rebelles du Nord. Selon des sources au sommet de la Cédéao, la force en attente est sensée « parer à toute éventualité » et notamment empêcher que les rebelles ne descendent encore plus au sud. Le MNLA précise que cela n'a jamais été son intention.
Moussa Ag Achag Hatman réagit au communiqué final de la Cédéao Fondateur du MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad) et membre du bureau politique: << Notre intention n’a jamais été d’aller au-delà de nos frontières, nous espérons que la Cédéao ne tentera pas de pénétrer notre territoire >>.
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