La conférence de soutien au CNDD et à Dadis perturbée et dispersée par la police
- Par Administrateur ANG
- Le 21/12/2009 à 13:20
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Ce dimanche 20 décembre restera longtemps dans la mémoire de Jacques Kourouma, de Cheick Ahmed Seck et de Bountou Raby Bangoura, les organisateurs. Prévue entre 15h et 19, la conférence n'avait pas encore commencé à 18h10 lorsque la police des Lilas est intervenue pour séparer les deux camps. En effet dès 16h 20 la salle a été investie par les opposants, une quarantaine de personnes en compagnie de Adama Laafa SOW, administrateur de www.guineenet.org et porte-parole du Collectif contre l'impunité en Guinée.
La présidente du mouvement de soutien au CNDD et à son président, Bountou Raby Bangoura, a introduit la conférence vers 16h 30. Tout a bien commencé jusqu'à la prononciation des mots CNDD et Moussa Dadis Camara. Tout d'un coup les slogans ont fusé de partout" A bas le CNDD, A bas Dadis Camara, A bas les violeurs, A bas les escrocs, A bas les opportunistes, A bas les mauvais Guinéens, A bas les souteneurs inconscients...". Tout s'est mélangé dans la salle et les organisateurs ont commencé à négocier pour sauver la conférence. Mais les opposants étaient intraitables. Jacques Kourouma essaie de négocier avec SOW Laafa" Vous étes un juriste, venez parler avec moi, je vous en prie" et Laafa ,imperturbable rétorque devant les médias"Mr Kourouma, on n'est pas en train de parler de juristes, mais de l'opportuniste que vous êtes, vous êtes une ordure et vous êtes le symbole de tout l'échec d'une catégorie de soi-disant intellectuels Guinéens". Et Mamadi Kéita d'ajouter :"vous n'avez pas honte de soutenir ces militaires, tueurs et violeurs?" Et Bangaly Kaba déchaîné d'ajouter" Bande de lâches, vous êtes des inconscients" Les organisateurs essaient de jouer à la démocratie" écoutons-nous, vous pourrez exprimer votre point de vue après". Les opposants ne l'entendaient pas de cette oreille" Vous n'avez pas honte de parler de démocratie,après tout ce que vous faites de mal à vos compatriotes".Quant à Amadou Kaba et Traoré Ibrahima,ils voulaient carrément en finir avec ces "escrocs souteneurs" Vous voulez la violence, nous sommes prêts".Une femme qui s'est particulièrement illustrée dans le mépris pour les victimes s'est vu répondre par Cellou Bah" Vous gueulez comme ça parce que vous n'avez pas été violée. D'ailleurs je doute fort que vous soyez une Guinéenne vue votre présentation. Les femmes Guinéennes sont belles et ont un minimum de retenue". Devant les déchaînements des organisateurs affirmant "nous sommes tous des Guinéens" Amara Camara précise" Nous sommes tous des Guinéens ,mais il y a les bons et les mauvais Guinéens: vous êtes les mauvais". Avec la pagaille instaurée, beaucoup de participants ont préféré rentrer à la maison et ceux qui avaient des problèmes de papiers se sont éclipsés,laissant la salle aux deux camps. Une personnalité est intervenue pour calmer la situation et tout le monde s'est calmé pour un moment. C'est en ce moment que la police des Lilas qu'avaient appelée les organisateurs mis en minorité, est venue sur les lieux. Laafa Sow, côté opposition et Cheick Ahmed Seck côté organisateurs, se sont expliqués devant les agents des forces de l'ordre, lesquels ont déclaré être horrifiés par ce que les militaires ont fait aux civils en Guinée. Les policiers ont demandé aux deux parties de se ressaisir pour continuer la conférence. Les choses devaient commencer lorsque la référence au CNDD et à Dadis a encore rallumé les flammes et les forces de l'ordre qui s'apprêtaient à quitter les lieux sont revenues pour menacer de fermer la salle en vidant tout le monde. Il était déjà 18h 20. C'est en ce moment que le groupe des opposants s'est concerté pour accepter de partir et de laisser la vingtaine de conférenciers sur les lieux. En se séparant Laafa SOW et Cheick Ahmed Seck se sont menacés" Je vais arranger ton compte, tu verras", a lâché Laafa,en pointant un doigt sur le souteneur du CNDD, auteur d'une médiocre interview sur Telesud il y a deux jours. Les organisateurs n'avaient plus qu'une demi heure pour faire leur conférence lorsque les opposants ont quitté les lieux en causant avec les agents de police. Aucune arrestation.
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