La CEDEAO pour un dialogue inter-Maliens où l’intégrité territoriale et la laïcité de l’Etat seront non négociables
- Par Administrateur ANG
- Le 10/07/2012 à 08:43
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Le mini-sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a réuni samedi à Ouagadougou (Burkina-Faso) les six pays membres du Groupe de contact régional sur la crise malienne, a fixé au 31 juillet de cette année, le délai pour la formation d’un gouvernement d’union nationale chargé de la mise en œuvre d’une feuille de route de sortie de crise que le gouvernement malien est exhorté à adopter sans délai.
Cette sortie de crise, pour le mini-sommet de la CEDEAO, devra être « apaisée par le recouvrement de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections justes, transparentes et crédibles auxquelles le président par intérim, le Premier ministre et les membres du gouvernement de transition ne seront pas candidats ».
Le Groupe de contact, composé du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Niger, du Nigeria, du Liberia, et du Burkina Faso, invite « les forces vives du Mali, y compris la classe politique et la Société civile, à procéder à des consultations et à formuler au président de la République par intérim des propositions en vue de la formation de ce gouvernement".
Exprimant leur vive préoccupation quant à la situation vécue par les populations vivant au Nord du Mali, du fait de l’occupation de cette partie du pays par des mouvements armés et de l’absence des services de l’Etat, les chefs d’Etat membres du Groupe de contact lancent « un appel pressant au Gouvernement du Mali, afin qu’il prenne les mesures nécessaires, avec l’appui de la CEDEAO, pour rétablir l’autorité et l’administration de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ».
Cependant, le Groupe de contact, conscient de la situation au Nord-Mali et des divergences de vues au sujet de l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali, ainsi que la laïcité de l’Etat et la liberté de religion qu’il estime non négociables, exhorte toutefois « les mouvements armés maliens à se démarquer des groupes terroristes et de tout extrémisme, afin de permettre un dialogue inclusif et une sortie de crise rapide".
Il lance également un appel à « l’ensemble des acteurs sociopolitiques maliens, y compris aux mouvements armés occupant abusivement le Nord du pays, afin qu’ils privilégient le dialogue et œuvrent de concert pour préserver la cohésion sociale et l’unité nationale ».
A cet effet, le Gouvernement malien devra « mettre en place une structure nationale chargée d’engager avec les mouvements armés du Nord du Mali des pourparlers de paix sous les auspices du Médiateur de la CEDEAO, afin de rechercher, par le dialogue, des solutions politiques négociées à la crise ».
Invitant le Gouvernement malien à établir une coopération dynamique et soutenue avec la CEDEAO, l’Union africaine et l’Organisation des Nations unies en vue d’une gestion efficace de la crise au Nord du Mali, le Groupe de contact exhorte le président de la République par intérim à adresser sans délai une requête à la CEDEAO et aux Nations unies, en vue du « déploiement d’une force de la CEDEAO pour soutenir l’armée malienne dans sa mission régalienne de défense du territoire national ».
Il faut rappeler que le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, victime d’une agression physique en mai dernier, séjourne depuis lors en France pour des soins, sans que l’enquête diligentée par le gouvernement n’aboutisse à un résultat.
Aussi, les chefs d’Etat membres du Groupe de contact exigent-ils que « toute la lumière soit faite sur l’agression contre le président Dioncounda Traoré et que des poursuites soient engagées contre les auteurs de cette agression ».
PANA SSB/IBA
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