L’UA déterminée à « faire taire les armes en Afrique en 2020
- Par Administrateur ANG
- Le 03/07/2017 à 07:17
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La ministre guinéenne des Affaires étrangères et présidente du Conseil exécutif de l’Union africaine, Hadja Makalé Camara, a exprimé la détermination de l’Union africaine à faire taire les armes et à bâtir une Afrique « prospère, intégrée et unie » « Notre intérêt est d’éteindre rapidement les conflits en faisant taire les armes en Afrique d’ici 2020, comme le recommande l’Agenda 2063, dans le cas contraire, les conflits risquent de bloquer le développement et d’hypothéquer tous les résultats positifs déjà engrangés », a-t-elle dit dans son allocution prononcée à l’ouverture de la 31ème session du Conseil exécutif de l’UA qui a ouvert ses travaux ce vendredi à Addis-Abeba.
Et d’ajouter : « L’Afrique que nous voulons se veut pacifique, prospère et inclusive, intégrée et unie, une Afrique des peuples », appelant à « finir aujourd’hui avec les conflits violents aux conséquences dramatiques et déstabilisatrices ».
Même son de cloche chez le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat qui a souligné « l’urgence pour l’Afrique de prendre en main son propre besoin de paix et de sécurité », estimant qu’ « aucune crise violente en Afrique ne sera résolue par les armes ».
« Le dialogue, la réconciliation et la recherche de solutions consensuelles est la seule voie pour la paix », a-t-il dit.
Revenant sur cette session du Conseil exécutif, Hadja Makalé Camara a estimé qu’elle se tient à un moment où les dirigeants africains sont à pied d’œuvrer pour la mise en œuvre d’importants dossiers et projets stratégiques pour le continent.
Parmi les actions qui sont menées figurent l’Agenda 2063 et son premier Plan décennal de mise en œuvre, la gestion de dossiers stratégiques par des Chefs d’Etat leaders désignés par le Président en exercice de l’Union et la mise en œuvre du thème de l’année 2017 de l’UA : « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse », ainsi que sa feuille de route.
En effet, la jeunesse incarne le devenir d’une nation. Elle recèle un potentiel d’énergies et d’initiatives positives à valoriser en créant les conditions de son plein épanouissement, a-t-elle soutenu.
Pour ce qui est de la réforme de l’UA, la présidente du Conseil exécutif de l’UA a appelé toutes les parties prenantes à apporter leur précieux soutien aux processus de réformes institutionnelles adoptées par la Conférence sur la base des recommandations du rapport du Président du Rwanda, Paul Kagamé et des nouvelles actions et orientations données par le Président de la République de Guinée, Alpha Condé, président en exercice de l’UA.
« Ces réformes s’avèrent indispensables pour qualifier les méthodes de travail, renforcer la capacité organisationnelle de l’UA, réaliser sa vision et sa mission et renforcer son leadership sur la scène internationale », a-t-elle insisté.
De son côté, le secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Abdalla Hamdouk, a axé son intervention sur les facteurs devant permettre au continent africain de renforcer sa résilience pour surmonter les chocs mondiaux et réaliser la croissance durable.
Il s’agit, selon lui, de promouvoir l’urbanisation qui contribuera de façon significative à la réalisation de performances économiques en Afrique dans les années à venir et d’intensifier les échanges commerciaux et l’investissement en Afrique à travers l’intégration régionale..
Autre facteur nécessaire pour renforcer la résilience des pays africains est celui de l’amélioration de la gestion macroéconomique et du climat des affaires couplés à la diversification des économies africaines. Ceci contribuera, sans nul doute, à l’accroissement de la résilience de l’Afrique. La bonne gouvernance et les réformes économiques sont cruciales pour l’attraction des investisseurs étrangers, a-t-il souligné.
Aussi, le développement du capital humain est un facteur déterminant qui viendra compléter cet aréopage de facteurs impératifs pour la dimension résilience des économies africaines, a estimé le secrétaire exécutif de la CEA.
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