L’opposition marche contre l’impunité

Elle a démarré avec, en tête le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, entouré par d’autres leaders des partis

Au-delà  des messages qui s’affichaient sur des pancartes de certains manifestants ont pouvait lire : « justice pour toutes les victimes », « non à l’utilisation des armes à feu contre les Guinéens » et « plus jamais de tuerie en Guinée ».

La foule n’a aussi cessé de scander « Alpha Zéro, 7 ans pour rien ».

Selon Cellou Dalein Diallo, cette manifestation consiste à marquer  la solidarité de l’opposition républicaine et les familles des victimes lors des manifestations organisée par les opposants.

« Nous avons organisé cette manifestation pour exprimer notre indignation face à l’indifférence de ceux là qui sont chargés d’assurer la sécurité et de garantir la justice aux citoyens de notre pays », explique-t-il.

« Nous vivons une situation  incompréhensible, un gouvernement qui se dit gouvernement de la République reste indifférent en assassinant plusieurs citoyens de manière répétitive dans des circonstances inadmissibles sur nos routes », a-t-il dénoncé.

M. Diallo s’est réjoui de la réussite de la marche, estimant qu’elle a  connu un succès total et la foule a bien répondu massivement, même dans les quartiers de Conakry, supposés favorables au pouvoir.

« Les gens sont sortis massivement pour nous applaudir, même ceux qui étaient près du siège du RPG Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, au pouvoir) étaient avec nous», se félicite-t-il

La marche a été aussi bien suivie dans certaines villes du pays, selon l’opposition guinéenne.  C’est le cas à Labé, Pita, Dalaba, Mamou, des villes de la Moyenne-Guinée.

Mais elle a été empêchée dans d’autres préfectures par les chefs locaux selon l’opposition.

A  Kankan, en haute Guinée, le préfet a refusé la tenue de la marche, selon Cellou Dalein Diallo.

Les autorités du pays avaient interdit cette marche hier soir pour des raisons que les opposants disent ignorer avant de changer d’avis à la dernière minute mais en changeant le point final de la marche qui était prévu à Bonfi, commune de Matam pour Banbéto.

Une personne est décédée suite à un accident le jour de cette manifestation, mais selon le chef de file de l’opposition, cet accident n’est pas lié à la marche des opposants.