L’opposition guinéenne en quête d’une nouvelle stratégie de combat politique

Poursuivant, le leader de l’Union des forces du changement (Ufc) soutient, par exemple, que c’est lorsqu’ils ont échoué dans les lobbyings, les déclarations et les marches qu’ils se sont résolus à appeler leurs militants à manifester pour dénoncer des élections truquées et la mauvaise gouvernance.

Malheureusement, a-t-il déploré, la dernière marche prévue sur l’Autoroute a dégénéré les jours suivants faisant ainsi 18 morts, une centaine de blessés et des dégâts, alors que le gouvernement parle de 12 morts et 60 blessés.

La nouveauté, fait encore remarquer M. Sylla, est que les leaders politiques ont été pris pour cible lors de la dernière marche de rue qui a été violemment dispersée par les forces de l’ordre.

« Ceci dit, réfléchir sur une nouvelle stratégie ne veut pas dire pour nous de renoncer à notre droit constitutionnel de manifestation et de faire des cortèges. Nous ne renoncerons pas aux marches pacifiques. Que ce soit clair », a-t-il déclaré.

Par ailleurs M. Sylla, également ancien ministre de la communication sous le précédent gouvernement de transition, a déploré le fait que l’opposition a enterré une cinquantaine de morts depuis l’élection de l’opposant historique, Alpha Condé.

Dans la foulée, il a également précisé que la crise guinéenne est si préoccupante que le débat actuel occulte le dialogue et le processus électoral.

« Les élections législatives sont ravalées au second rang et les enjeux actuels dépassent le processus électoral. Les enjeux maintenant, c’est la cohésion sociale, l’unité nationale et l’avenir du pays », a-t-il dit.