L'opposition guinéenne appelle de nouveau à manifester le jeudi 30 avril prochain dans les cinq communes de la capitale
- Par Administrateur ANG
- Le 27/04/2015 à 07:41
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L'opposition guinéenne a annoncé de nouvelles manifestations pour obtenir la révision du calendrier électoral le 30 avril à Conakry, la capitale, et la semaine suivante dans tout le pays. Par ailleurs, la Délégation de l'Union européenne (UE) à Conakry a déploré les violences meurtrières lors des récentes manifestations qui "donnent un signal très préoccupant à un moment où tous les acteurs politiques devraient travailler ensemble pour l'éradication d'Ebola et s'attaquer aux conséquences de cette épidémie".
Dans un communiqué publié samedi, elle appelle les deux camps à "la plus grande retenue dans leurs déclarations et actions politiques, et à reprendre le dialogue politique sans tarder", et à "travailler de manière constructive afin d'arriver à une solution consensuelle pour l'organisation des élections et préserver la paix dans le pays".
Selon le communiqué de l'opposition diffusé samedi soir, celle-ci a "prévu d'organiser une autre marche pacifique le jeudi 30 avril 2015 dans les cinq communes de Conakry". "Cette marche pacifique sera suivie d'une autre marche la semaine suivante, à Conakry et sur toute l'étendue du territoire national", ajoute l'opposition sans autre précision.
Après une journée "ville morte" à Conakry au début du mois puis des manifestations non autorisées le 13-14 et 20 avril - avec plusieurs morts et au moins une vingtaine de blessés - l'opposition cherche à étendre sa contestation à l'ensemble du territoire. Le blocage politique paraissait total après la mort jeudi d'un partisan de l'opposition dans des heurts avec les forces de l'ordre déployées massivement pour empêcher des manifestations dans tout le pays, à moins de six mois de la présidentielle.
Le président Alpha Condé a catégoriquement exclu une révision du calendrier électoral qui repousse le scrutin local à mars 2016, après la présidentielle fixée à octobre. L'opposition soupçonne le pouvoir de vouloir utiliser les exécutifs communaux provisoires qu'il a désignés - faute de scrutin à cet échelon depuis 2005 - pour influer sur le résultat de la présidentielle.
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