L'opposition guinéenne a enterré ses morts ce mercredi 29 mai 2013

De la grande mosquée Fayçal au cimetière Bambéto, les dirigeants de l'opposition et plusieurs milliers de nos compatriotes ont accompagné ses victimes à leur dernière demeure. Des femmes en pleurs, des jeunes révoltés de voir les forces de l'ordre tuer ses frères et amis, le ton était plus que réprobateur : "Pourquoi ils ont tué Salmana ? Pourquoi ? Mon jeune frère ne leur a rien fait ! Que Dieu juge entre nous !", se lamentait la sœur de la dernière victime, tué par balle à Bomboli. "Il faut que ça cesse ! Il faut que le président Alpha Condé accepte de prendre tous les Guinéens au même titre...". Et, d'autres étaient encore plus révoltés contre le régime Alpha Condé qu'ils accusent de tuer volontairement pour imposer la peur et la terreur comme au temps du premier régime, le parti-État, PDG de Sékou Touré : "Au cours de la campagne électorale, Alpha Condé avait promis de ramener la Guinée là où Sékou Touré l'avait laissée. Vous ne trouvez pas qu'il a presque réussit ? On tue, on appauvrit, on licencie et en même temps on appelle au dialogue... Pensez-vous que ce régime soit démocratique ?", disait Boubacar Diallo, diplômé sans emploi. La bonne surprise de ce mercredi 29 mai est que l'enterrement s'est passé sans heurts, en tout cas, jusqu'au moment de notre départ des lieux. Si du côté de l'opposition, on annonce 18 morts, votre quotidien d'informations, Guinéenews©, a reconstitué une liste de 12 morts dont dix morts par balles réelles.