L'opposition exige le départ du président de la CENI
- Par Administrateur ANG
- Le 11/02/2013 à 17:12
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Le chef de file de l'opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo, président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a rappelé, lundi dans un débat public, l'exigence de l'opposition pour le départ du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Bakary Fofana. Selon lui, tous les actes posés de façon unilatérale et opaque par Fofana vise à assurer une majorité absolue pour la mouvance présidentielle lors des prochaines élections législatives, prévues le 12 mai prochain.
Il a déclaré que M. Fofana a perdu toute crédibilité et toute confiance aux yeux des leaders de l'opposition.
"Nous sommes résolus à ne plus accorder de crédit à ce que dit et à ce que fait le président de la CENI", a dit le président de l' UFDG, avant d'ajouter que "la transparence et de la fiabilité" des prochaines élections est un gage d'apaisement et du maintien d'une quiétude sociale, indispensable pour soigner l'image du pays à l' interne comme à l'externe.
Il faut qu'on dénonce toute les violations de la loi pour assurer un équilibre dans la gestion politique, administrative et économique de la Guinée, a-t-il dit.
Pour lui, la dissimilation du rapport de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), le transfert des données biométriques de l'opérateur de saisie Sagem vers Waymarck ( contesté par l'opposition), le pré-affichage des listes électorales sans consensus, sont autant de décisions importantes que la CENI a prises sans le consentement d'une partie importante de l'opposition.
Les dernières élections législatives en Guinée remontent à juin 2002, sous la présidence du général Lansana Conté, décédé en décembre 2008. C'est le Conseil national de transition (CNT) qui fait office de Parlement.
Le même jour, les partis politiques réunis au sein des trois alliances formant l'opposition, à savoir l'ADP, le Collectif et le CDR, ont annoncé qu'ils ne prendraient pas part à la rencontre de concertation à laquelle le président Alpha Condé convie les leaders politiques le 12 février.
L'Alliance pour la démocratie et le développement (ADP), le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition et le Club des républicains (CDR) se sont déclarés favorables au dialogue avec la mouvance présidentielle, mais voudraient se prémunir de "garanties" quant à l'issue de cette réunion de concertation.
Les trois alliances de l'opposition voudraient par ailleurs que la rencontre soit structurée autour d'un ordre du jour bien défini.
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