L'Institution des droits de l'homme appelle à transférer le dossier du massacre du 28 septembre à la CPI
- Par Administrateur ANG
- Le 02/12/2016 à 15:33
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Le président de l’Institution nationale indépendante des droits humains, Mamady Kaba, a dans une déclaration rendue publique ce jeudi, appelé le gouvernement guinéen à transférer le dossier des évènements du 28 septembre à la Cour pénale internationale (CPI), craignant que le procès sur cette tuerie ne puisse jamais se tenir.
On rappelle que le 28 septembre 2009, des militaires ont tué 157 personnes qui étaient rassemblées dans le plus grand stade de Conakry pour s'opposer au maintien au pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara.
Une centaine de femmes avaient également été violées lors de ces événements malheureux.
Mamady Kaba suggère qu’à défaut de transférer le dossier à la CPI, la création d’une « juridiction supranationale plus indépendante et plus efficace afin d’assurer la garantie de non répétition de crimes de cette nature et briser le sentiment qu’ont certaines catégories de la société guinéenne d’être au-dessus des lois. »
Le président de l’Institution nationale indépendante des droits humains de Guinée déplore par ailleurs le fait que le dossier du 28 septembre traine en longueur amenant «beaucoup d’observateurs à juger de l’incapacité de la justice nationale à réussir ce procès toute seule. »
Dans une telle situation, il craint que le procès ne puisse non seulement ne jamais se tenir, mais qu’il puisse aboutir « à un procès contesté dont les verdicts donneront libre cours à toutes formes de spéculations, donc de crises. »
Le gouvernement guinéen a promis la tenue du procès dans le courant de l’année 2016 avant de se rétracter, renvoyant ces assises pour 2017.
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