L'ingratitude, une seconde nature chez certains ?

Barry haroun gandhi 7 8

Il y a 15 jours déjà (vendredi 29 Décembre), j'assistais aux funérailles de mon oncle, Dr Sékou Hane et c'est en cette occasion que j'ai appris qu'était prévue le samedi 6 Janvier à 10 heures, l'élection du Conseil des Guinéens de l'Étranger pour la France. J'ai eu beau chercher, je n'ai trouvé AUCUNE information sur les sites de presse en ligne guinéens.

C'est seulement sur celui de l'ambassade de Guinée en France que j'ai pu trouver la déclaration suivante : « Dans la perspective de la mise en place du Conseil des Guinéens de l'Étranger (section France), conformément à la lettre du Ministère des Affaires Étrangères et des Guinéens de l'Étranger (Direction des Guinéens de l'Étranger), l'Ambassade de la République de Guinée en France convie les membres de la CAGF, les Présidents et Présidentes de toutes autres associations à une réunion le samedi 6 Janvier 2018 à 10 heures à la Chancellerie, sise au 51, rue de la faisanderie 75016 Paris. Voir le communiqué ».

En cliquant sur le lien du communiqué, on atterrissait sur une erreur 404 !!!

Il convient de noter que dans la déclaration ci-dessus, il n'était pas fait mention d'élection, mais de réunion et que sans préjuger de mauvaises intentions, ce manque d'informations pouvait laisser craindre un scénario semblable à celui de l'Allemagne.

Au jour J, je me suis rendu à l'Ambassade et j'ai constaté la présence d'une soixantaine de personnes, la plupart âgées et peu diverses (peu de jeunes, peu de femmes et beaucoup de soutiens du régime actuel).

L'Ambassadeur Amara Camara a fait le point de l'ordre du jour et a exposé clairement sa vision personnelle de ce que devait être le futur Conseil en France, avant de donner la parole aux différents intervenants. Son intervention était claire, pertinente et consensuelle, de quoi être agréablement surpris.

Mamady Bangoura (présidente de DLG) m'a coupé l'herbe sous le pied en posant la première question, la seule que j'aurais posé moi-même, sur le manque d'informations des associations. Ceux qui étaient là ont beau affirmé qu'ils avaient fait le nécessaire (adressé un mail ou téléphoné à leurs différents interlocuteurs), le fait est qu'il y avait peu de monde et pas beaucoup de diversité pour une question pourtant importante, à tel point qu'on pouvait conclure à une communication en vase clos !!!

L'Ambassadeur Amara Camara a rebondi intelligemment sur ce constat en proposant de remettre au 13 Janvier la nouvelle date de réunion des associations pour élire son Bureau de 19 personnes.

Les différentes interventions ultérieures, furent pour la plupart dénuées d'intérêt, certains racontant leurs « exploits » passés (en occultant l'avenir, la seule chose importante pourtant), d'autres débitant leur profession de foi croyant que des décisions seraient prises ce jour, cependant que les derniers n'étaient intéressés que par la prise en charge du billet d'avion par l'OIM pour aller à Conakry. L'essentiel fut donc la décision de se réunir une nouvelle fois le samedi 13 Janvier à 10 heures à l'ambassade de Guinée, pour élire un Bureau de 19 personnes (voir annonce par ailleurs).

Certes une semaine c'est court pour s'organiser, les convocations nécessitant généralement 15 jours de délai avant réunion, mais vu l'urgence du Forum de la diaspora, qui aura lieu les 24 et 25 Janvier à Conakry, il n'a pas paru pertinent de retarder davantage. Dès lors que l'information a été mise en ligne, contrairement à précédemment, c'est un moindre mal.

Ce Haut Conseil ne sera intéressant que si on y trouve des personnes diverses susceptibles d'évoquer les problèmes administratifs de tous ordres des Guinéens (mineurs et majeurs) en France, des problèmes de conditions de retours en Guinée, mais également d'investissements en Guinée. Alpha Condé n'a jamais parlé de travail pour développer le pays (il ne sait pas ce que c'est), mais d'investisseurs étrangers, comme si un pays pouvait se développer grâce aux étrangers et hors la présence de ses ressortissants ? Je ne vais pas polémiquer davantage, car mieux vaut tard que jamais.

Que s'est-il passé aujourd'hui samedi à l'Ambassade de Guinée ?

En fait, il n'y avait que 2 problèmes à résoudre, le premier étant celui des candidatures. Doit-on obligatoirement représenter une structure associative pour être éligible, ou suffit-il d'être Guinéen en situation régulière dans le pays d'accueil, pour faire acte de candidature ? Le texte du MAEGE, que l'Ambassade s'était engagé à publier sur les sites guinéens cette semaine (ce qui n'a pas été fait), prévoit l'obligation de structures associatives, mais il n'est pas exclu qu'à Paris, 20% de candidatures puissent provenir de la société civile. Donc il faut soit être une association légalement constituée dans le pays d'accueil (dont on suppose que l'objet social ait un lien direct avec la Guinée), soit être un citoyen guinéen (titulaire d'une carte consulaire) en situation régulière dans le pays d'accueil (et sans condamnation en France ou en Guinée).

Le deuxième problème était plus problématique et pouvait se résumer avec le slogan suivant : un homme, une voix, autrement dit tout électeur guinéen ne vote qu'une seule fois au nom de la structure qu'il représente, sachant que toute structure n'est également représentée que par une seule personne.

Pour préserver l'équité (voir ci-dessus), il devait être offert la possibilité à ceux qui sont en situation régulière, de compléter leur dossier sur place, avant le début du processus électoral, afin d'obtenir une participation massive à la mise en place de cette institution officielle.

Cet organe doit évidemment être apolitique, ne concernant que des problèmes concrets, qui touchent tous les Guinéens de la diaspora. Si tout le monde est sérieux – il n'y a aucune raison qu'il en aille autrement -, cette élection devrait symboliser le fait que des Guinéens puissent se réunir, pour résoudre des problèmes concrets qui les concernent. Et ce serait extraordinaire que ce soit la diaspora des Guinéens de France qui y parvienne.

Il convient de rappeler que ma présence à l'ambassade n'avait pour but – outre la vérification du respect de procédures normales – de représenter Saïdou Nour Bokoum, avec qui nous avons crée juridiquement en 2014 un Conseil National des Guinéens de l'Étranger (CNGE). C'est lui qui m'a souvent appelé de Conakry au dernier trimestre 2017, pour m'indiquer que la mise en place d’un Bureau allait se faire en France, et il était très intéressé d'y participer, ayant été à l'initiative de la constitution d'une telle organisation depuis longtemps.

Samedi 6, j'ai donc rappelé au Doyen Bokoum qui m'avait contacté, ce qui s'était passé ce jour, et j'ai été surpris de l'entendre dire qu'il allait appeler l'ambassadeur directement !!!

Évidemment l'ambassade n'a pas tenu sa promesse de prévenir tout le monde sur les sites guinéens et c'est moi-même qui ai envoyé l’annonce d’une nouvelle réunion (pour élection cette fois) à l'Ambassade ce 13 Janvier.

Aussi quelle surprise de voir hier un papier signé du Doyen Bokoum racontant des insanités indignes de son âge. Ce n'est pas la première fois qu'il m'éreinte publiquement dans un papier. Quelqu'un m'avait averti une dizaine de jours plus tard lors d’un premier texte il y a 2 ans, et je n'avais pas réagi… prescription oblige. Cette fois, j'ai lu son papier quasiment en live.

Première conséquence, je ne me suis pas déplacé à l'ambassade où j'étais censé présenter sa candidature. J'ignore pourquoi le vendredi 12, il affirme que personne ne représente le CNGE, alors que les candidatures ne sont présentées que le 13 ??? En outre, il reconnaît que l'ambassadeur a prévu cette possibilité !!!

Je ne comprends donc pas ce que signifie que je suis allé à l'Ambassade pour écouter ???

Je ne comprends pas ce que signifie pourquoi on me reproche d'avoir prévenu les Guinéens de France (personne ne l'a fait publiquement) afin qu'ils viennent nombreux participer à l'élection. L'annonce que j'ai faite au Doyen Bokoum n'était pas personnelle (on en avait déjà parlé le 6), mais était un mail groupé aux sites guinéens (et donc à celui du Doyen Bokoum).

Enfin je ne comprends pas le rappel de mon appartenance passée au Fudec ?

Bref je dis publiquement au Doyen Bokoum, qu'on ne m'y reprendra plus de subir son ingratitude, alors que je suis allé m’em… à l'ambassade pour lui seul, et que j’ai fait la communication que personne n’avait faite publiquement (alors que je n’ai pas d’intérêt particulier). On ne m’y reprendra plus.

Wa Salam, comme il dit…

et moi aussi écrit dans l’urgence... mais avec toute la lucidité qui sied à ce genre de réplique.

 

 

Gandhi, citoyen guinéen

« Dans tout État libre, chaque citoyen est une sentinelle de la liberté qui doit crier, au moindre bruit, à la moindre apparence du danger qui la menace ». (Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, Mai 1791).

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