L'heure est grave, il faut agir urgemment
- Par Administrateur ANG
- Le 24/04/2015 à 07:35
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Le rejet en Mars 2015 par la Cour Suprême, du recours de l'opposition contre la violation de la loi organique d'établissement de l'Institution Nationale Indépendante des Droits de l'Homme, a achevé de me convaincre de ne pas rester que dans la critique et/ou le conseil.
Cette nouvelle violation1, si on la laisse passer, préjuge de la possibilité ultérieure pour Alpha Condé, de pouvoir manipuler facilement la Constitution (la possibilité d'un 3ème mandat du PRG par exemple), puisqu'il s'est arrogé le droit de décider à la place des 2/3 des députés de l'Assemblée nationale, majorité nécessaire pour toutes les modifications importantes, y compris constitutionnelles. Plus aucune limite à son pouvoir dans ce cas. La ligne jaune avait déjà été franchie plusieurs fois auparavant, cette fois c'est la ligne rouge.
Il y a 4 ans déjà, j'avais écrit un appel aux démocrates pour expliquer la dictature rampante en voie de se constituer, afin d'agir pacifiquement pour contrarier ce projet. C'était aussi une manière indirecte de suggérer à l'opposition de réagir vite. Je signalais diverses violations : celle des articles 13, 46 et 129 de la Constitution notamment2.
Aujourd'hui Alpha Condé veut violer (une fois de plus) la Constitution, mais surtout balayer définitivement l'état de droit, que tout démocrate est en droit d'attendre. Il fait fi de nos droits légitimes, sans réaction appropriée.
Par conséquent il n'est plus temps pour chaque Guinéen de dénoncer par tous moyens toute injustice, toute violation des règles, afin de les faire connaître au plus grand nombre, mais d'agir. Cela peut passer par différents moyens. Certaines personnes, dont je fais partie, ont décidé la création d'un Collectif de citoyens, motivés pour agir en justice. Puisque l'opposition ne veut pas ou ne peut pas le faire, faisons le nous-mêmes, ne serait-ce que pour pouvoir nous regarder dans la glace ultérieurement. Qui ne dit mot consent, et il est trop facile de rejeter la faute à des politiciens, alors que nos sommes nous aussi responsables. Or si nous ne faisons rien, il ne se passera rien.
Comme je l'avais suggéré dans un papier récent, le Collectif a vocation à traiter de nombreux dossiers aussi divers que les violations constitutionnelles et/ou humanitaires, que des projets de développement, la résolution de problèmes administratifs des Guinéens de la diaspora, ...
Dans l'immédiat, et c'était ma motivation personnelle initiale, il faut agir sur le dossier électoral, ce qui implique de contester :
- l'absence d'élections communales dans les délais,
- l'illégalité des délégations spéciales,
- le déni de justice de la Cour Suprême lors des législatives de Septembre 2013,
- les incohérences du Code électoral,
- éventuellement les mises en place non « réglementaires » de la CENI et de la Cour constitutionnelle.
Pour ce faire, le Collectif va agir en justice auprès des instances régionales (la Cour de la Cedeao) - la justice guinéenne s'étant définitivement décrédibilisée -, pour contester les nombreuses violations constitutionnelles d'Alpha Condé, car en dehors des marches pacifiques – un peu précoces à mon sens et trop improvisées -, il n'existe pas de moyen efficace pour essayer de mettre fin à ces violations, voire à cette dictature.
Concernant le fonctionnement du Collectif en voie d'immatriculation, des cadres ont été contactés en Europe, en Amérique du Nord et en Guinée, des avocats engagés pour assister la structure, mais cette dernière a rapidement besoin de moyens pour agir vite, et rester indépendante.
Le Collectif s'adresse donc à tous ceux qui veulent devenir de vrais citoyens, quel que soit le futur régime en place, afin qu'un État de droit devienne la norme en Guinée. Le Collectif ne tend pas la main – même s'il accepte les dons -, mais il sollicite tous les Guinéens épris de liberté, qui ne veulent pas revivre un cycle dictatorial (Robert Mugabe au Zimbabwe a plus de 90 ans), ainsi que ceux qui ne veulent plus du régime d'Alpha Condé, mais ne font pas davantage confiance aux ex-PM.
Pour ne pas dire « qu'avons nous fait pour empêcher cela ? », il est temps d'agir. Nous sommes donc prêts à multiplier les instances au niveau d'Abuja (siège de la Cour de la Cedeao), pour faire cesser ces violations.
Concrètement tous les Guinéens (ou non) qui le souhaitent, peuvent adhérer au Collectif en l'exprimant clairement3 (c'est une association classique) pour 60€ par an. Ils peuvent même ne pas vouloir adhérer, mais juste faire un don inférieur ou supérieur à ce montant.
Dans l'attente d'obtention de la personnalité juridique du Collectif (en voie d'immatriculation), et afin de gagner du temps (le calendrier électoral n'attend pas), nous allons utiliser la structure d'une association franco-guinéenne que je préside. « A.G.I.R. pour la Guinée » existe en effet depuis 2011, et sera membre du Collectif.
Merci d'avance à tous les contributeurs.
Pour agir rapidement :
Destinataire : Association des Guinéens Impliqués et Responsables,
dénommée « A.G.I.R. pour la Guinée ».
Nom de la banque : La Banque Postale (Paris)
N° de compte : 57 707 99 N 020
N° international : IBAN : FR75 2004 1000 0157 7079 9N02 056
BIC : PSSTFRPPPAR
Compte Paypal : hbgandhi@gmx.com
Objet du règlement : Adhésion et/ou don à une Association
Pour information complémentaire :
Contact : BARRY GANDHI Haroun (alias Gandhi)
Tél. 06.28.20.34.40
1 essentiellement constituée par la modification de la loi initiale.
2 la fameuse expropriation du bail emphytéotique, et les remplacements illégaux du gouverneur de la Banque centrale et du Médiateur de la République.
3 tout citoyen qui règle une cotisation de 60€, a vocation à devenir membre du Collectif. Il doit exprimer clairement si sa contribution est un don ou une adhésion au Collectif, et dans ce dernier cas indiquer s'il souhaite que son nom soit éventuellement diffusé ou pas publiquement en tant que membre. Dans l'immédiat, il aura essentiellement droit à l'information sur les procédures en cours, à condition de donner un mail valide.
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