L'élection du nouveau président de la Cour constitutionnelle fait débat
- Par Administrateur ANG
- Le 01/10/2018 à 09:51
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Huit magistrats de la Cour constitutionnelle de Guinée ont élu vendredi 28 septembre l'un des leurs à la tête de l'institution, en remplacement de Kéléfa Sall, qu'ils avaient désavoué début septembre. Les magistrats ont porté à la présidence de la Cour Mohamed Lamine Bangoura, jusqu'ici vice-président de la haute juridiction. Cette mesure est loin de faire l'unanimité.
En annonçant avoir destitué Kéléfa Sall et son remplacement par Lamine Bangoura, les huit conseillers de la Cour constitutionnelle ont jeté un pavé dans la marre. Les réactions ne se sont pas fait attendre du côté de la société civile, des syndicats et des partis politiques de l’opposition.
« C’est un non-évènement », a estimé Faya Millimouno, le leader du bloc libéral. « C’est un putsch constitutionnel », a affirmé pour sa part Sékou Koundouno de Balai citoyen, qui appelle à des manifestations de protestation dès lundi à Conakry. Des manifestations auxquelles le principal parti d’opposition, l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, a invité ses militants à se joindre.
Ces dissensions au sein de la Cour constitutionnelle apparaissent au grand jour alors que les élections législatives, théoriquement prévues avant la fin de l’année, seront sans aucun doute reportées à 2019.
Vendredi soir, Lamine Bangoura, alors jusque-là vice-président, a indiqué dans un communiqué lu sur les médias d’État avoir été élu président de cette haute juridiction en remplacement de Kéléfa Sall. Ce dernier a répliqué dans un communiqué : « Je suis et demeure le président de la Cour jusqu’à ce que mon empêchement définitif soit constaté par la Cour suprême ».
Dans cette guerre de communiqués et les réactions qui fusent de toutes parts, les commentaires et autres analyses se demandent qui de Sall ou de Bangoura aura le dernier mot.
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