Jean Raymond Soumah: « nous pouvons nous réjouir qu'il n'y ait aucun journaliste guinéen en prison »
- Par Administrateur ANG
- Le 04/05/2010 à 07:25
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A l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, des voix se sont élevées à travers le monde pour revendiquer la levée des obstacles qui entravent une réelle liberté dans l'exercice de la profession de journaliste. En Guinée, le président du Conseil national de la Communication a fait une déclaration que AfricaLog vous propose
3 mai 2010 : Journée mondiale de la liberté de la presse
Déclaration du Président du Conseil National de la Communication Jean Raymond Soumah
Le 20 décembre 1993, l'Assemblée générale a proclamé le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse par décision 48/432. Cette décision faisait suite à une résolution intitulée « Promotion de la liberté de la presse dans le monde », adoptée en 1991 par la Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), qui reconnaissait ainsi qu'une presse libre, pluraliste et indépendante était une composante essentielle de toute société démocratique.
Le choix de la date du 3 mai marque de l'anniversaire de la Déclaration de Windhoek, adoptée le 3 mai 1991 par le Séminaire pour le développement d'une presse africaine indépendante et pluraliste, organisé par l'UNESCO et l'Organisation des Nations Unies à Windhoek, en Namibie.
Aujourd'hui, dans le monde entier, le 3 mai est devenu l'occasion d'informer le public à propos des violations du droit à la liberté d'expression et le moment de se rappeler que plusieurs journalistes risquent la mort ou la prison en transmettant la nouvelle au public.
Chers confrères, cette année, le thème de la célébration du 3 mai est : « La liberté d’information : le droit de savoir. »
En ce 3 mai 2010, quel constat pouvons-nous faire en République de Guinée?
D’ores et déjà, nous pouvons nous réjouir qu’il n’y ait aucun journaliste guinéen en prison et qu'aucun journal n'est saisi à date ; encore moins de radio fermée. Toutefois, au cours de l’année 2009, le CNC a été saisi d'un cas de privation de liberté dans la préfecture de N'Zérékoré sur la personne du journaliste Emmanuel Toumany Camara du journal L’Indépendant.
De façon générale, les confrères sont souvent confrontés à des blocages quand ils veulent avoir accès à des sources d’information. Cependant, quand ils y accèdent, l’information ne peut pas être toujours bien traitée. C’est donc le lieu de lancer un appel, d’une part, aux différents détenteurs d’informations d’utilité publique, qu’il s’agisse d’agents de l’Etat ou d’entités privées, pour qu’ils s’engagent à faciliter l’accès aux sources d’information et d’autres part, aux journalistes, afin qu’ils traitent avec professionnalisme les informations qui leur parviennent ou auxquelles ils ont accès.
C'est le lieu d'inviter patrons de presse, responsables d'associations de médias à mettre l'accent sur la formation pour la maîtrise de la langue de travail et l'appropriation des textes qui régissent les médias avec pour boussole l'éthique et la déontologie.
Avant de terminer cette déclaration, permettez-moi d'avoir une pensée pieuse pour nos deux confrères Aboubacar Lansana Camara et Lamba Mansaré, récemment arrachés à notre affection sur le front du travail lors de l'accident de la circulation du 16 avril 2010 sur la route de Fria. Que leurs âmes reposent en paix ainsi que celles de leurs compagnons d’infortune du syndicat Dr Ibrahima Fofana et Hadja Magbé Bangoura. Au caméraman Ousmane Camara et syndicaliste Yamoussa Touré, nos souhaits de prompt rétablissement.
Enfin, nous souhaitons à toutes les femmes et à tous les hommes des médias guinéens une bonne célébration et exhortons les uns et les autres à un bon accompagnement de la transition en marche vers les élections du 27 juin 2010, en aidant les populations à évoluer avec beaucoup de lucidité et de sérénité.
Je vous remercie.
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